[Autopsie d’un échec] New York Jets : le néant presque jusqu’au bout

Les deux années d'Adam Gase ont laissé un champ de ruines. Le chantier de la reconstruction sera colossal.

Ils ont échoué en 2020. Retour sur le pourquoi du comment et sur leurs possibilités de rebondir. Aujourd’hui, un cas d’école avec les New York Jets.

Le bilan

Treize défaites consécutives pour lancer la saison, une attaque inexistante, un coach décrié, la saison a été un chemin de croix pour la franchise new yorkaise et pour ses supporters. Longtemps favori pour le premier choix de draft, les Jets ont sauvé leur honneur à la surprise générale contre deux équipes qualifiées pour les playoffs et encore en lice pour la conquête du titre. Avec un bilan global de 2-14, une dernière place de très loin en AFC Est, l’équipe n’a jamais fait ne serait ce qu’illusion cette année.

Si Adam Gase, responsable désigné de ce fiasco a été limogé au lendemain de la fin de la saison, les raisons de l’échec vont au delà. Doté d’un effectif limité au sortir de la saison 2019, le manager général Joe Douglas a pris soin de ne pas renforcer l’équipe à l’intersaison, et de même faire un peu de ménage en cours de route avec la coupe de Le’Veon Bell.

Trop peu de recrues, un impact limité des rookies, à l’exception de Mekhi Becton, un coach dépassé maintenu jusqu’au bout, tous les ingrédients ont été réuni pour une saison sacrifiée.

Le flop : Adam Gase (coach)

Pour un coach à vocation offensive, on peut dire qu’Adam Gase a fait très fort. Dernière sur les yards, dernière sur les points, avant dernière dans les airs, l’attaque new yorkaise a été de très loin la pire de la ligue. Pour sa deuxième saison à la tête de l’équipe, le désormais ex-coach des verts a été dans l’incapacité de faire progresser ses hommes. Pire, ils ont régressé à l’image de son quarterback Sam Darnold. Gase l’a d’ailleurs lui même reconnu durant la saison.

En dehors du terrain aussi l’ex coach n’a également pas manqué les occasions de se distinguer. En rejetant la faute sur ses joueurs publiquement tout d’abord. Il a ensuite officiellement abandonné les appels de jeu en cours de saison, avant de les reprendre en cachette. Le licenciement de son coordinateur défensif suite à une défaite en fin de match a également fait grand bruit.

Comme sa précédente expérience à Miami, Gase laisse un champ de ruines après son départ.

 

Le motif d’espoir

L’ère Adam Gase est terminée. Les choses pourraient donc difficilement être pires en 2021. L’arrivée d’un nouveau staff devrait insuffler une nouvelle dynamique. Cela pourrait également rendre l’équipe plus attractive sur le marché des joueurs libres.

Pour autant, l’effectif souffre de nombreux trous et la reconstruction pourrait être longue. Dans une AFC Est devenue très compétitive avec l’émergence des Bills et le renouveau des Dolphins, la concurrence sera rude. Les Browns ont montré que les choses peuvent aller vite en NFL, et que les spirales peuvent s’inverser. Au nouveau staff de relever ce défi.

Comment repartir de l’avant

Les Jets, et leur futur coach en tête, vont devoir statuer sur l’avenir de leur quarterback. Vont-ils continuer avec Sam Darnold en pariant sur ses progrès avec un nouveau staff, ou vont-ils reconstruire à partir d’un nouveau lanceur à la draft ? Avec le 2nd choix de draft, New York aura les moyens de démarrer un nouveau cycle.

En plus de ce choix, les Jets auront encore 4 sélections dans le top 100 avec notamment un autre 1er tour et un tout début de 2nd tour. De quoi intégrer des jeunes talents et bâtir de nouvelles fondations. Avec un peu plus de 60 millions de dollars disponible dans la masse salariale, le manager général a les moyens d’amener des renforts à son effectif et un peu d’expérience.

La révolution ne se fera sans doute pas en une seule saison, mais la franchise doit avant tout commencer par se structurer, poser des bases, définir un plan sur plusieurs années avec un staff capable de bâtir et non détruire.

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