[Autopsie d’un échec] Houston Texans : Bob, le pompier pyromane

Il était censé bâtir le projet de cette franchise, mais Bill O'Brien est parti en laissant un champ de ruine derrière lui.

Ils ont échoué en 2020. Retour sur le pourquoi du comment et sur leurs possibilités de rebondir. Aujourd’hui, les Houston Texans.

Le bilan

Avec une saison catastrophique, les Texans représentent certainement la plus grosse déception de la saison en NFL. Certes, ils n’étaient peut-être pas taillés pour être champions, mais de là à ne remporter que 4 matchs… Ce fiasco a un nom : Bill O’Brien. Entraîneur ET récent manager général de cette équipe, le technicien enchaînait les décisions controversées, jusqu’à carrément envoyer l’un des meilleurs receveurs de la ligue dans l’Arizona pour une bouchée de pain à l’intersaison. Le début de la fin pour lui.

Sans DeAndre Hopkins donc et avec, il est vrai, un calendrier compliqué (@Chiefs, vs. Ravens et @Steelers, vs. Vikings), la saison des Texans démarre de la plus mauvaise des manières. Quatre défaites consécutives qui ont raison de Bill O’Brien. Ses choix auront donc précipité sa chute et son départ laisse la franchise avec une équipe qu’il faut reconstruire. L’intérim de Roméo Crennel n’y changera d’ailleurs pas grand-chose puisque les Texans terminent la saison sur un 4-8 pas fameux. Surtout que sur quatre succès de Houston, deux ont lieu contre les Jaguars.

Malheureusement, le pire pour la franchise est peut-être à venir. Pour améliorer l’effectif, Nick Caserio, le nouveau manager général, ne pourra même pas compter sur la draft fin avril. Parmi les quelques cadeaux laissés par Bill O’Brien avant son départ, il y a ces choix de drafts envoyés à droite et à gauche dans la ligue. Résultat, les Texans ne pourront pas profiter du troisième choix en 2021 (envoyé à Miami) comme cela devait être le cas. Ils ne pourront choisir qu’à partir du troisième tour.

Autant de facteurs qui donnent des envies d’ailleurs à Deshaun Watson. Le quarterback sent que la franchise va dans le mur et il aurait fait part de son désir de quitter le Texas. L’intersaison risque donc d’être mouvementée pour une franchise qui n’a pour l’instant pas d’entraîneur et son meilleur joueur mécontent.

Le flop : David Johnson (RB)

Il est devenu malgré lui le symbole des dysfonctionnements de cette franchise. On l’a dit, la saison avait commencé de manière très surprenante à Houston avec le transfer de DeAndre Hopkins, l’un des meilleurs receveurs de la ligue. En retour, les Texans n’obtenaient pas grand chose de plus que David Johnson. Le running back et Bill O’Brien avaient donc la pression d’entrée puisqu’ils se savaient observés et dans l’obligation d’être productifs.

Malheureusement ce ne sera pas le cas. Rattrapé, une fois de plus, par les blessures, le coureur n’a participé qu’à douze rencontres de son équipe. Et quand il était sur le terrain, il n’a pas fait grand chose avec seulement 691 yards à la course pour 6 touchdowns ainsi que 314 yards à la réception pour 2 touchdowns. Le running back ne rentre même pas dans le Top 20 des meilleurs coureurs de la ligue. Même s’ils ne jouent pas du tout au même poste, on est loin de la production de DeAndre Hopkins.

Pour rester dans les flops, Will Fuller, l’homme qui devait remplacer Hopkins au poste de receveur numéro 1, s’est vu infliger une suspension de 6 matchs pour l’absorption d’un médicament qu’il croyait autorisé. Dommage, il était l’un des seuls à prêter main forte à Deshaun Watson avec 879 yards et 8 touchdowns.

Le motif d’espoir

Deshaun Watson ! Il est l’élément clé de cette franchise. Malgré tout le marasme autour de l’équipe et de ses performances, le quarterback a tout de même livré la meilleure saison de sa carrière, comme le prouvent ses statistiques : 4 823 yards, 33 touchdowns et 7 interceptions, assorties de444 yards et 3 touchdowns à la course.

Il termine d’ailleurs premier au nombre de yards gagnés à la passe. Tout au long de l’année, son état d’esprit est resté irréprochable et il a toujours essayé de faire gagner son équipe, coute que coute. À tel point que J.J. Watt s’en est même excusé à la fin de la saison.

Et si la relation entre le lanceur et la franchise est irréparable, alors Houston doit pouvoir échanger le joueur pour le meilleur des packages possibles. Deshaun Watson fait partie des meilleurs lanceurs de la ligue et les Texans devront récupérer en retour un lot qui doit leur permettre d’aller de l’avant (choix de draft, jeunes joueurs, quarterback…)

Comment repartir de l’avant

Maintenant que les Texans ont trouvé leur manager général, Nick Caserio aura deux missions aussi importantes l’une que l’autre. La première sera de choisir le nouvel entraîneur pour la franchise. La seconde sera de convaincre Deshaun Watson de rester. Il est tellement difficile de trouver un quarterback élite dans cette ligue que, quand une franchise en possède un, on ne le laisse pas partir.

Ces deux missions conditionneront certainement les dix années à venir dans le Texas. Dès son arrivée, l’ancien directeur du personnel des Patriots a du pain sur la planche. Et la pression.

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