[Intersaison] War Room : Jacksonville Jaguars, meilleurs avec Urban Meyer ?

Urban Meyer, des rangs universitaires à la NFL, avec un nouveau challenge excitant ...

La saison 2020 vient de se terminer, et dès le 17 mars prochain, la campagne 2021 ouvrira ses portes. Touchdown Actu en profite donc pour vous proposer un tour d’horizon des différentes franchises pendant l’intersaison. Quels joueurs garder et couper ? Quel agent libre prolonger ? Quelles recrues observer ? Voici quelques idées, franchise par franchise. A l’honneur, aujourd’hui, les Jacksonville Jaguars.

Palpable l’an passé, la reconstruction est désormais officielle, du côté de Jacksonville. Dans un exercice 2020 aux accents de tanking, les Jaguars ont terminé la saison avec le pire bilan de la ligue, sonnant le glas de l’ère Doug Marrone et l’arrivée de nouveaux espoirs dans le Nord de la Floride. Pour incarner un vrai renouveau, le propriétaire Shahid Khan n’a pas hésité à faire dans le glamour, en embauchant Urban Meyer comme head coach. Légende du College Football, avec des titres nationaux remportés du côté de Florida et Ohio State, le technicien de 56 ans entend laisser de côté les nombreuses polémiques qui ont émaillé son parcours professionnel pour marquer cette fois de son empreinte la NFL. Avec un salary cap flexible et de nombreux choix de draft, sa mission de reconquête, aux côtés de son nouveau General Manager, Trent Baalke, a de quoi prendre forme dès 2021. Mais avec qui, sur le terrain ?

Les tauliers

1. Brandon Linder (C)
2. Myles Jack (LB)
3. Josh Allen (DE)

Les départs à répétition de joueurs cadres ont malmené les fondations floridiennes, mais il existe encore des capitaines dignes de ce nom chez les Jags. Brandon Linder est l’un d’entre eux. Rare joueur offensif à avoir rendu des copies propres chaque saison, le centre est passé tout près d’un Pro Bowl, avant une fâcheuse blessure et une fin de saison prématurée. Il revient tout de même comme porte-drapeau d’une ligne intérieure qui a globalement donné satisfaction en 2020. En défense, c’est Myles Jack qui a semblé au four et au moulin, démontrant toute sa polyvalence naturelle et sa férocité au plaquage. Si Josh Allen a connu une dernière campagne compliquée, d’un point de vue physique, avec seulement 8 matches joués, ses 10 sacks et demi enregistrés en 2019 en font toujours l’arme principale au moment d’aller chercher le quarterback adverse.

L’indésirable

Tyler Eifert (TE)

Cette liste pourrait être rallongée par certains cas particuliers, que le nouveau coaching staff devra apprécier (blessures à répétition du kicker Josh Lambo, irrégularité chronique de Taven Bryan), mais à 30 ans, et en dépit d’une campagne enfin complète, Tyler Eifert ne représente plus forcément l’avenir sur la position de tight end, au moment du virage crucial pris par les Félins. En le coupant, les Floridiens pourraient économiser 5 millions de dollars et renflouer des caisses déjà pleines avant la free agency. Arrivé comme connaissance de Jay Gruden, Eifert n’est sûr de rien avec ce changement de régime.

James Robinson, l’une des belles surprises des Jags, en 2020.

L’homme de l’été

James Robinson (RB)

Dans une attaque en souffrance, avec des changements permanents au poste de quarterback, il est presque miraculeux d’avoir vu l’éclosion de James Robinson. Rookie non-drafté d’Illinois State, en deuxième division universitaire, celui qui ne devait être que le backup de Ryquell Armstead, avant le placement de ce dernier sur la liste Covid, a tout simplement bluffé, franchissant la barre des 1 000 yards, et représentant l’une des rares menaces offensives régulières au sein de l’escouade offensive des Jags. Même en sortie de backfield, celui qui n’était pas vraiment réputé dans ce domaine n’a pas démérité (344 yards, 3 touchdowns). En 2021, il n’est pas exclu de voir arriver un vétéran pour l’encadrer et lui permettre de se développer un peu plus. Mais on peut se dire qu’avec le probable renfort d’un nouveau quarterback et l’émergence espérée du jeu aérien local, Robinson a une carte à jouer pour pleinement s’installer dans le rôle du playmaker constant des Jaguars.

Les principaux free agents

1. Cam Robinson (OT)
2. Keelan Cole (WR)
3. Tre Herndon (CB)
4. Abry Jones (DL)
5. Sidney Jones (CB)

Les autres : Chris Conley (WR), Tyler Shatley (OL), Adam Gotsis (DL), DJ Hayden (CB), Josh Jones (S).

Si pas mal de titulaires arrivent en fin de contrat, la principale question qui devrait titiller Urban Meyer et ses hommes concerne le poste de tackle gauche. Car les Jags peuvent-ils obtenir mieux que Cam Robinson, via la une free Agency où beaucoup de bons trentenaires se présentent ? Certes, l’ancien prospect d’Alabama a su enfin rester en forme, son gros problème au cours des deux saisons précédentes, mais ses difficultés chroniques sur le pass pro et en termes de pénalité ne rassurent pas sur un poste toujours plus crucial dans la grande ligue. L’une des options serait toujours de le taguer et de drafter un jeune loup pour voir sa capacité de réaction pendant un an. La ligne défensive et le backfield sont d’autres secteurs clés. Abry Jones s’est révélé précieux mais n’a jamais pris la dimension qu’on espérait de lui, une donnée qui peut faire tâche avec les bonnes sorties des rookies DaVon Hamilton et Doug Costin en 2020. Agent-libre restrictif (donc susceptible de voir sa franchise contrer plus facilement les offres d’autres équipes), Tre Herndon conserve une certaine cote, même s’il a terminé le dernier exercice dans l’ombre de Sidney Jones, en totale résurrection depuis son arrivée de Floride, au vu de ses 9 passes défendues et 2 interceptions en 9 rencontres. Re-signer les deux, tout en replaçant durablement Herndon comme nickel, n’a en soi rien de farfelu, quitte à se séparer d’un DJ Hayden cher et auteur d’une dernière saison blanche.

Le Top 5 des besoins

1. Quarterback
2. Ligne défensive
3. Tight end
4. Tackle
5. Defensive back

Sans démériter, Gardner Minshew s’est montré trop fragile pour entendre être l’avenir d’une franchise. Son remplaçant devra avant tout être mieux protégé, de par les saisons moyennes de Robinson et de Jawaan Taylor, et obtenir encore plus de cibles, malgré les saisons à plus de 600 yards de DJ Chark, Keelan Cole et le rookie Laviska Shenault. En défense, l’absence de Josh Allen a été criante et a mis en lumière les failles des Jags à apporter une pression durable et multiple. De quoi trop souvent exposer un backfield en besoin de renforts, ne serait-ce que de par l’important contingent de joueurs titulaires en fin de contrat …

Leonard Williams, de retour au premier plan au sein de la défense des Giants.

La cible

Leonard Williams (DL)

Il y a encore un an, cette possibilité aurait fait rire. Mais s’il était devenu l’ombre de lui-même chez les Jets, le passage de Leonard Williams chez les Giants a fait le plus grand bien au prospect de USC. Symbole d’une défense new-yorkaise féroce en 2020, le lineman défensif a obtenu la bagatelle de 12 sacks et demi, devenant le meilleur des siens dans cette catégorie, et sera, à n’en pas douter, l’une des armes du front seven les plus convoités de cette intersaison. Ca tombe bien : Jacksonville a des sous et Williams pourrait bien devenir le dynamiteur en chef du premier rideau, dans un système 3-4 vers lequel convergeait la franchise l’an passé et qui devrait prendre un peu plus forme sous la coupe du nouveau coordinateur défensif, Joe Cullen.

Le sang neuf

Pat Freiermuth (TE)

Son profil n’est pas sans rappeler celui de TJ Hockenson, actuel tight end des Detroit Lions, qui a grandi sous la coupe de Darrell Bevell, désormais coordinateur offensif des Jags. Pat Freiermuth, c’est sans doute le meilleur bloqueur de cette classe et le profil le plus déménageur, aux côtés des plus longiligne, Kyle Pitts et Brevin Jordan. Dans les systèmes offensifs prônés par Urban Meyer, les tight ends ont souvent voix au chapitre, avec souvent deux joueurs utilisés sur des phases de jeu, notamment pour déblayer sur le jeu au sol. Bien que fragilisé par des blessures durant l’exercice 2020, Freiermuth est le nouveau profil complet issu de Penn State, capable de prendre le relais d’un Mike Gesicki en constante progression du côté de Miami.

Autres possibilités : Liam Eichenberg (OT), Christian Barmore (DL), Elijah Molden (DB).

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