[Intersaison] War Room : New York Jets, on efface tout et on recommence

Robert Saleh comme nouvel homme fort, le chantier s'annonce ardu mais passionnant.

La saison 2020 vient de se terminer, et dès le 17 mars prochain, la campagne 2021 ouvrira ses portes. Touchdown Actu en profite donc pour vous proposer un tour d’horizon des différentes franchises pendant l’intersaison. Quels joueurs garder et couper ? Quel agent libre prolonger ? Quelles recrues observer ? Voici quelques idées, franchise par franchise. A l’honneur, aujourd’hui, les New York Jets.

Après deux années de règne, Adam Gase a laissé un champ de ruines dans la Grosse Pomme. La saison 2020 a eu des allures de chemin de croix. 13 défaites consécutives et un bilan final de 2-14, des polémiques, une attaque inexistante, rien n’a tourné rond.

La page Gase tournée, la franchise a fait le choix de Robert Saleh au poste de coach principal pour se relancer. L’ancien coordinateur défensif des 49ers a devant lui un vaste chantier pour rendre l’équipe compétitive et performante. Avec une grosse marge de manœuvre dans la masse salariale et cinq choix de draft dans le top 100, avec notamment deux 1er tour, le manager général Joe Douglas a les moyens de reconstruire et donner quelques armes à son nouveau coach. Mais en partant d’une feuille presque blanche le tâche s’annonce immense et la reconstruction longue.

Les tauliers

1. Quinnen Williams (DL)
2. Mekhi Becton (OT)
3. C.J Mosley (LB)

Ils ne sont pas nombreux mais pourtant ils sont bien là. Au milieu d’un effectif souffrant de nombreux trous, le nouveau staff des Jets va pouvoir s’appuyer sur quelques piliers. Pour sa 2e année chez les pros, Quinnen Williams s’est imposé comme le leader de la défense new yorkaise. Avec 53 plaquages dont 7 sacks il a affiché des progrès constants qui en font la pierre angulaire sur laquelle la défense de Robert Saleh s’appuiera. Il devrait être un des visages de la reconstruction. De l’autre côté du ballon, le rookie Mekhi Becton a réalisé une première campagne prometteuse aussi bien dans la protection de passe que sur le jeu de course. Il sera le garde du corps attitré du quarterback des Jets. Avec seulement 2 matches en deux saisons (il s’est retiré de la saison 2020 en raison du Covid) C.J Mosley a encore tout a prouvé à New York pour notamment justifier son très gros salaire. Mais le linebacker a le profil d’un leader. Expérimenté et capitaine de défense, il sera un atout précieux dans un effectif qui sera considérablement rajeuni.

Les indésirables 

Sam Darnold (QB) 
– Henry Anderson (DE)

Son avenir est un point d’interrogation. Après 3 saisons Sam Darnold pourrait être prié d’aller voir ailleurs durant l’intersaison. Pas aidé par son ancien coach Adam Gase, le jeune quarterback n’a montré aucun signe de progrès ces deux dernières saisons, il aurait même eu tendance à régresser. Avec le nouveau cycle qui s’annonce et la possibilité de drafter un nouveau lanceur avec le 2nd choix de la draft, les Jets pourraient s’en débarrasser. Plusieurs équipes se seraient déjà renseignées. Depuis sa prolongation de contrat, Henry Anderson n’a pas la production que l’équipe attendait de lui avec seulement 1,5 sacks en deux saisons. A bientôt 30 ans et dans un nouveau cycle, ses jours aux Jets sont peut être comptés. La franchise en profiterait pour dégager un peu plus de 8 millions d’euros de son salary cap.

L’homme de l’été

Bryce Hall (CB)

Blessé fin 2019, le jeune cornerback a manqué la première moitié de sa saison rookie. Pourtant en seulement 8 matches, il s’est révélé et a montré beaucoup de promesses. Drafté au 5e tour, il a profité de la faiblesse à son poste pour rapidement s’imposer. Auteur de sa première interception en carrière lors de la victoire face aux Rams, Hall a également réalisé 36 plaquages et dévié 3 passes. Avec l’arrivée de Robert Saleh, la défense sera au coeur du projet de reconstruction des Jets et il est très probable de voir arriver un second cornerback d’envergure pour évoluer à son opposé. Les Jets pourraient alors disposer d’un duo dissuasif dans les airs.

Paradoxalement malgré une année 2020 à oublier, la classe de draft de la franchise a représenté de l’espoir, l’ancien joueur de Virginia pourrait en être un des plus beaux exemples.

Les principaux free agents

1. Marcus Maye (S)
2. Breshad Perriman (WR)
3. Brian Poole (CB)
4. Jordan Jenkins (OLB)
5. Neville Hewitt (LB)

Les autres : Bradley McDougald (S), Frank Gore (RB), Patrick Onwuazor (LB), Joe Flacco (QB)

Pas sur que Joe Douglas retienne un grand nombre de ses agents libres. Depuis de longs mois le manager général de la franchise a pris soin d’alléger son effectif et sa masse salariale en vu de cette intersaison. Désormais engagé clairement dans la mise en place d’un nouveau projet, peu de joueurs devraient être retenus par les Jets. Marcus Maye est le seul à avoir le profil du joueur sur lequel parier à long terme. Malgré le départ de Jamal Adams, il a endossé le rôle de leader du backfield défensif. Auteur de 2 interceptions et deux fumbles forcés en 2020, et à encore que 27 ans, le prolonger aurait du sens pour la franchise. Performant dans le slot, Brian Poole pourrait également être retenu. Blessé à l’épaule en cours de saison, la franchise pourrait en profiter pour le prolonger à un tarif plus intéressant.

Le Top 5 des besoins

1. Quarterback
2. Pass rusher
3. Running back
4. Receveur
5. Defensif back

L’expérience Sam Darnold semble être arrivé à son terme, la franchise va donc devoir trouver un nouveau chef d’orchestre pour mener son attaque. Mais pour mettre un nouveau quarterback dans les meilleures dispositions pour réussir, il faut savoir l’entourer. En commençant notamment par lui donner des cibles. L’escouade de receveurs des Jets manque cruellement de playmakers. Un coureur serait également le bienvenu pour créer l’alternance avec une menace au sol. De l’autre côté du ballon, Robert Saleh qui a dirigé une ligne défensive dévastatrice à San Francisco va vite constater qu’il ne dispose pas des mêmes armes, notamment sur les extérieurs où l’absence d’un chasseur de quarterback efficace se fait sentir. Sur le dernier rideau, les lignes arrières auront besoin de s’étoffer.

La cible

Yannick Ngakoue (DE)

Ballotté cette saison de Jacksonville à Baltimore en passant par le Minnesota, Yannick Ngakoue verrait d’un bon oeil de pouvoir s’établir et d’obtenir un contrat à la hauteur de son talent. Ca tombe bien, les Jets ont des moyens et des besoins sur le poste. A 26 ans dans quelques semaines, le joueur a encore de belles années devant lui, peut être même les meilleurs. Auteur de 45,5 sack en 5 cinq saisons, son arrivée changerait le visage de la ligne et serait un signe positif envoyé par la franchise sur sa capacité à de nouveau attirer des talents.

Capable d’évoluer dans différents schémas, sa polyvalence pourrait plaire à Robert Saleh. De son côté le joueur pourrait trouver un grand intérêt au challenge new yorkais où la présence d’un cerveau défensif qui a fait ses preuves pourrait finir de le convaincre.

Le sang neuf

Travis Etienne (RB)

Après une riche et productive carrière en universitaire, Travis Etienne est prêt pour l’échelon supérieur. L’autre star de Clemson pourrait devenir un contributeur majeur dès le premier jour. Son explosivité, ses capacités d’accélération et son côté insaisissable font de lui une machine à gros jeux. Il est sans doute le running back le plus complet et polyvalent de la classe. Ses qualités en sortie de backfield sont également un atout majeur dans son jeu, idéal pour une équipe qui cherche à étoffer son groupe de cibles.

Le nouveau coordinateur offensif des Jets, Mike LaFleur, vient de passer les quatre dernières saisons auprès de Kyle Shanahan. Avec un tel apprentissage, il est fort à parier que le jeu de course sera au centre de ses schémas. L’ajout d’un coureur jeune, explosif et capable d’apporter aussi bien au sol que dans les airs semble être un maillon essentiel au renouveau de l’attaque.

Autres choix : Eric Stokes (CB), Kadarius Toney (WR), Rashod Bateman (WR), Najee Harris (RB)

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