Matthew Stafford (Rams) : « Je pense que je vais être excellent dans les grands matchs »

Matthew Stafford ne sera pas le quarterback des Lions pour la première fois depuis 2008. C’est une histoire d’amour, longue de 12 ans qui a pris fin, avec l’annonce récente de son départ du côté de Los Angeles. Auprès de Mitch Albom pour le Detroit Free Press, Stafford est revenu sur cette décision.

« Je n’ai jamais pensé que je finirais ma carrière ailleurs. »

En 12 ans, Stafford a appris à aimer cette ville, où il s’est marié et où ses quatre filles sont nées. Il a même imaginé ce qu’aurait pu être son départ à la retraite.

« Dans 7 ou 8 ans, avec Martha et Sheila Ford, quelques ex coéquipiers et des gens du coin que je connais. »

Pourtant, à 33 ans, il a bien compris qu’il devait partir s’il voulait avoir une chance de gagner un championnat.

« Pour être honnête, on a commencé à y réfléchir avec Kelly (Stafford) avant le début de la dernière saison. On espèrais toujours, évidemment, que l’année allait bien se passer et qu’on allait bien jouer. Mais si ce n’était pas le cas, on savait comment ça allait se terminer, ils allaient tout démolir et reconstruire.

À chaque fois qu’ils amènent un nouveau staff, vous savez qu’ils vont vouloir venir avec leurs propres gars et que ça va prendre du temps. Et je pense franchement que je n’étais pas la personne appropriée pour ça. »

En restant, Stafford aurait connu son quatrième entraineur principal à Detroit. On peut comprendre sa volonté de vouloir changer d’air. Une décision que semble avoir également accepté ses anciens coéquipiers, dont les hommes de lignes offensives Taylor Decker et Frank Ragnow.

« Ces gars ont donné leurs corps pour moi. J’avais l’impression que je leur devais ça. Je ne voulais pas qu’ils l’apprennent autrement. »

Leur réponse?

« Va chercher une chemise dorée mec »

Au final, ce qui importe le plus à Matt Stafford aujourd’hui, c’est que personne n’ait l’impression qu’il abandonne Detroit.

« Parfois, l’histoire parfaite ne se passe pas au même endroit. Je peux partir d’ici en sachant que j’ai donné tout ce que j’ai pu à cette équipe. Mais cette ville va vraiment me manquer. »

S’il est parti, c’est aussi pour un objectif sportif simple.

« J’ai toujours voulu jouer dans des grands matchs. Je pense que je vais exceller dans ces situations. Je voulais tenter ma chance. »

Des blessures cachées

En plus d’affirmer son amour pour Detroit, Matthew Stafford est également revenu, dans cet entretien, sur les nombreuses blessures dont il a tenu à garder le secret.

« L’année qui vient de passer a été mauvaise. Je me suis partiellement rompu un ligament du pouce droit, je me suis rompu un ligament de l’épaule gauche à la dernière seconde du match contre Houston en tentant un raffut, et personne ne l’a su. C’est pour ça que j’ai commencé à porter une attelle à mon bras gauche.

Je me suis cassé le cartilage de ma huitième côte à Green Bay. Je me suis aussi rompu quelque chose derrière mon genou gauche et j’ai eu une entorse de la cheville droite. »

S’il est resté si discret, c’est par respect pour les habitants de Detroit, dont les problèmes sont, selon ses mots, bien plus importants que les blessures engendrées par des matchs entre multimillionnaires.

« Pour eux, ce ne sont pas des blessures aux mains, chevilles et côtes. C’est ‘Où est ce que je vais trouver l’argent pour payer l’hypothèque? Et comme vais-je faire pour amener ma voiture ici et là?' »

Très impliqué, avec sa femme, dans des associations caritatives de la ville, c’est plus qu’un simple joueur que vient de perdre Detroit.