[Fiches Draft] Javonte Williams (RB), preuves à l’appui

Javonte Williams, costaud et insaisissable en sortie de backfield.

Javonte Williams – Running Back – 20 ans – Junior – North Carolina

Taille : 1m82

Poids : 100 kilos

Position estimée dans la draft : 2e-3e tour

Comparaison NFL : LeSean McCoy

Points forts

– Aptitude à casser les plaquages
– Equilibre et cuts
– Polyvalence

Certains l’appellent l’invité surprise ! Annoncé comme coureur remplaçant des Tar Heels de North Carolina, au début de la campagne 2020, Javonte Williams a non seulement poursuivi sa belle saison précédente et a apporté sa pierre à l’édifice au sein de l’impressionnant rouleau compresseur offensif du programme de Chapel Hill. Avec son homologue Michael Carter, il a fait du jeu au sol local un « one-two punch » permanent, avec 1 140 yards à la course à son actif, plus de 100 yards de moins que son coéquipier, mais deux fois plus de touchdowns (19 contre 9) surtout au moment d’être décisif dans la zone rouge.

Il faut dire que pour stopper Javonte Williams, il faut se lever de bonne heure. Sans être le plus explosif du plateau, le numéro 25 de North Carolina se démarque par son centre de gravité assez bas, sa puissance et son aptitude à faire toujours tourner ses jambes pour casser un maximum de plaquages. Quand ce qui se présente devant lui ne lui plait, il sait trouver un plan B grâce à son sens de l’équilibre et des appuis ô combien précieux pour continuer son avancée. Cette saison, Williams a cumulé plus de 7 yards par portée. C’est là encore un tout petit peu moins que Carter (8) mais cela insiste bien sur la machine à yards qu’il représente en arrivant chez les pros.

Mais réduire Williams à un simple porteur de balle serait presque injurieux. Au cours de ces derniers mois chez les Tar Heels, le junior a étoffé son répertoire et profité d’une attaque aux multiples visages pour être important dans les airs. Malgré quelques drops, il a été le joueur le plus décisif des siens en sortie de backfield, avec plus de 300 yards et 3 touchdowns à son actif en 2020. Son physique trapu lui permet aussi de se faire respecter dans la poche et d’assurer des blocs salvateurs pour donner du temps à son quarterback.

Points faibles

– Vision à perfectionner
– Seulement performant dans un comité ?

Les défauts du joueur ne sont pas si nombreux, mais méritent d’être évalués. A commencer par sa vision du jeu. Attention, elle n’est en rien suspecte, mais Williams a souvent rectifié ses angles d’attaque quand l’étau se resserrait plutôt qu’en anticipation de ce qu’il voyait. Et ce malgré une ligne offensive à même de lui offrir des espaces sur le run block.
Autre incertitude : sa capacité à performer dans un backfield qui ne joue pas en comité. Si sa complémentarité avec Carter n’était pas à démontrer, Williams n’a jamais vraiment ébloui quand son partenaire était moins bien, laissant planer quelques zones d’ombre. Si historiquement, des exceptions existent, certains groupes de coureurs impossibles à stopper en College Football ont parfois souffert un peu plus individuellement chez les pros (Ronnie Brown et Cadillac Williams à Auburn, au début des années 2000, Darren McFadden et Felix Jones à Arkansas quelques années plus tard, pour ne citer qu’eux).

Destinations possibles

Miami Dolphins, Pittsburgh Steelers, Atlanta Falcons, Arizona Cardinals, San Francisco 49ers

Il est devenu la troisième force du plateau des coureurs, derrière Travis Etienne et Najee Harris. Et ce n’est clairement pas un hasard. Car il y a peu de cases que Javonte Williams ne coche pas en arrivant dans la grande ligue. Doté de solides bases, au sol comme sur le jeu aérien, le natif de Wallace a gagné en maturité ces deux dernières années avec l’arrivée de Mack Brown à North Carolina. Mais il lui faudra convaincre sur le fait qu’il est plus qu’un joueur de comité capable de bonifier le travail d’un partenaire. Avec un profil et des qualités similaires, LeSean McCoy n’avait par exemple été drafté qu’au deuxième tour, en 2009, et ce malgré une responsabilité nettement plus notable, du côté de Pittsburgh. Réaliser pareille carrière en NFL, c’est tout le mal qu’on peut souhaiter au diamant brut de « UNC » …

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