[Fiches Draft] Ronnie Perkins (EDGE), le talent qui divise

Un profil atypique, mais à la marge de progression intrigante.

Ronnie Perkins – Edge rusher – 21 ans – Junior – Oklahoma

Taille : 1m91

Poids : 112 kilos

Position estimée dans la draft : 2e-3e tour

Comparaison NFL : DeMarcus Lawrence

Points forts

– Rapide et explosif
– Mains violentes et intensité
– Leadership

Habituellement sur le devant de la scène ces dernières années, d’un point de vue offensif, avec ses Heismen Trophy et ses premiers choix de draft, Oklahoma est moins souvent valorisé en défense. Un état de fait qui a tendance à changer. L’an passé, c’est le linebacker Kenneth Murray qui s’était immiscé au premier tour, choisi par les Chargers. Cette saison, un autre profil pourrait être suivi de près par les franchises. Ronnie Perkins a pourtant tout du joueur qui divise. Mais le talent est indéniable. Voire même détonnant.
Lancé dans le grand bain dès son année freshman, Perkins a gravi les échelons peu à peu au point de devenir la pierre angulaire du premier rideau de Norman. D’apparence longiligne, le numéro 7 a su démontrer son incroyable expansivité dès le snap, une caractéristique qui lui permet d’intégrer constamment la poche adverse. Mais c’est au duel que Perkins semble plus complet qu’il n’y parait, avec une agressivité omniprésente au contact et les mains violentes qui vont avec. Sa panoplie de moves n’est pas folle mais son répertoire est abouti pour prendre à défaut son vis-à-vis. Enfin, ses instincts sont bonifiés par un sens de la finition lorsqu’il s’agit de punir le quarterback adverse.

Points faibles

– Gabarit atypique
– Instincts et réactivité
– Suspensions répétées

Un tel alliage de physique et d’explosivité a donc le don de faire tourner des têtes. Sauf qu’en NFL, le fait de ne pas rentrer dans des cases traditionnelles pourrait tout bonnement le sortir de certains boards. Car la question de son meilleur placement se pose : semble-t-il promis à un rôle d’outside linebacker 3-4 pour exploiter sa rapidité, ou peut-il montrer plus face à des tackles mobiles capables de le contrer pour évoluer sur un front 4 ? Cette donnée est importante car malgré sa progression notable en College Football, Perkins a souvent semblé souffrir lorsque son plan initial ne fonctionnait pas. C’est bien en ça que son répertoire limitée de moves peut jouer contre lui. Ses instincts l’ont aussi souvent desservi quand il s’agit de défendre la course. Il faudra donc clairement le discipliner dans cette optique. Parlant de discipline, certains scouts auront noté des suspensions internes en 2019 et en 2020. De quoi sans doute lui coûter quelques places pendant la draft.

Destinations possibles

Miami Dolphins, Indianapolis Colts, Kansas City Chiefs, Atlanta Falcons, Los Angeles Rams

Moteur de la défense d’Oklahoma ces derniers mois, Ronnie Perkins a pourtant tout d’un pari à l’orée de son arrivée chez les pros. Explosif sur le pass rush, tout en se reposant beaucoup (trop) sur ses instincts, doté de solides attaques, sans exceller sur le contre, le diamant des Sooners a un plafond encore difficile à déterminer, qui pourrait exciter les uns et effrayer les autres. Personne n’a encore une idée précise de sa meilleure utilisation, mais le défenseur a conservé sa puissance caractéristique en perdant du poids avant la saison passée. Comme pour DeMarcus Lawrence, décrié à l’époque, pour son profil jugé « bâtard », Perkins est un joueur insatiable qu’il faudra sans doute couver la première année, avant de potentiellement récolter des lauriers à moyen terme …

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