Chuck Pagano a sûrement apprécié. Quelques jours après l’annonce de sa leucémie, le coach des Colts a pu regarder son équipe signer une exceptionnelle remontée et s’imposer contre les Packers. Andrew Luck a fait honneur à son statut de numéro un de la dernière Draft en se montrant décisif dans les derniers instants.
C’était moins flamboyant pour les Steelers mais la victoire s’est aussi jouée dans les derniers instants. Les hommes de Pittsburgh ont geré à merveille un dernier drive de plus de six minutes pour inscrire le field goal de la gagne à la dernière seconde.
Ailleurs, victoire sans touchdown des Ravens, des Falcons qui ont serré le jeu au bon moment, les Giants malgré un mauvais départ et les Dolphins enfin décisifs. Voici tout ce qu’il faut retenir ce ces matches.
Le vétéran Reggie Wayne a inscrit le touchdown de la victoire d’Indianapolis après un match énorme.
Indianapolis Colts (2-2) – Green Bay Packers (2-3) : 30-27
Après avoir atteint la mi-temps avec un avantage de 18 points (3-21), les Packers semblaient partis pour une soirée tranquille. D’autant que Andrew Luck a encaissé des gros coups pendant toute la première partie du match. Et pourtant !
Après avoir intercepté Aaron Rodgers (21/33, 243 yards, 3 TDs, 1 int) sur le premier drive du troisième quart, les Colts passent un 16-0 à leurs adversaires pour ne compter plus que deux points de retard à l’entame de la dernière période. Adam Vinatieri redonne même l’avantage à son équipe dans la dernière période 22-20. Green Bay se réveille et un touchdown de James Jones leur redonne l’avantage (22-27) à 4mn30 du terme.
Mais Andrew Luck (31/55, 362 yards, 2 TDs, 1 int) est de la trempe des grands. Le numéro 1 de la dernière Draft orchestre un drive de 80 yards et 3mn55 jusqu’à trouver Reggie Wayne (13 rec, 212 yards, 1 TD) pour le touchdown. Dans la foulée, la conversion à deux points est réussie. Le rookie a réussi une énorme série, en allant notamment chercher un first down crucial au sol sur une 3e&7yards.
C’est Aaron Rodgers et son attaque qui vont se faire prendre comme des bleus sur leur dernier drive. Alors qu’ils ont déjà remonté jusqu’aux 33 yards adverses, ils ne jouent pas assez vite et doivent griller leur dernier temps morts sans avoir eu le temps de tenter une action de plus pour rapprocher leur kicker. Mason Crosby tente l’égalisation de 51 yards mais envoi le ballon trop à gauche. Green Bay concède sa troisième défaite de la saison. Pour ne rien arranger, B.J. Raji et Cedric Benson sont sortis sur blessure. Du côté d’Indianapolis, c’était forcément la grosse émotion, quelques jours après l’annonce de la leucémie du coach Chuck Pagano.
Pittsburgh Steelers (2-2) – Phildelphia Eagles (3-2) : 16-14
On ne la fait pas aux Steelers dans les derniers instants d’un match. L’équipe de Ben Roethlisberger (21/37, 207 yards) a récupéré le ballon avec un point de retard et 6mn33 à jouer. Tranquillement, Pittsburgh a ensuite remonté le ballon avec des courses ou des petites passes jusqu’à atteindre les 16 yards adverses en ayant mangé tout ce qui restait sur le chrono ! Shaun Suisham a alors tout aussi tranquillement réussi le coup de pied de la victoire à 34 yards des poteaux. Une victoire au raccroc mais une victoire quand même.
La bonne nouvelle pour les Eagles, c’est que Michael Vick (20/30, 175 yards, 2 TDs) n’a pas été intercepté. La mauvaise, c’est qu’il a commis trois fumbles dont deux perdus. Dans le premier quart, Philadelphie aurait par exemple pu marquer en premier mais le quarterback a lâché le cuir sur les 3 yards adverses. C’est donc le revenant Rashard Mendenhall (14 courses, 81 yards, 1 TD) qui a ouvert le score. LeSean McCoy (16 courses, 53 yards – 4 rec, 27 yards, 1 TD) a répondu avant que Brent Celek (3 rec, 9 yards, 1 TD) ne donne l’avantage à Philadelphie dans le dernier quart. Mais les Eagles n’ont ensuite jamais revu le ballon.
La mauvaise nouvelle de la soirée pour les Steelers, c’est que Troy Polamalu s’est de nouveau blessé. C’est le même mollet que celui qui lui a fait manquer plusieurs matches qui est encore touché.
Washington Redskins (2-3) – Atlanta Falcons (5-0) : 17-24
Les Redskins ne sont pas passé loin de l’exploit et Kirk Cousins (5/9, 111 yards, 1 TD, 2 int) pas loin d’être le héros du soir. Entré en fin de troisième quart avec un score de 10-7 pour son équipe et après que Robert Griffin (10/15, 91 yards) ait pris un violent coup à la tête sur une course, Cousins a répondu à un touchdown des Falcons par une passe de 77 yards pour Santana Moss (2 rec, 80 yards, 1 TD) qui a redonné l’avantage à Washington dans le dernier quart (17-14).
Mais les Falcons ne sont pas du genre à se laisser impressionner cette saison. Ils ont alors enchainé une séquence, field goal-stop défensif-touchdown qui les a remis devant (17-24). Atlanta a ensuite bouclé la rencontre en interceptant deux fois Cousins. Dommage rookie.
Matt Ryan (34/52, 345 yards, 2 TDs, 1 int) et son escouade ont été bien muselés pendant quasiment toute la première mi-temps. Le quarterback a même été intercepté par Ryan Kerrigan qui a inscrit le premier touchdown du match. Mais Ryan s’est connecté avec Tony Gonzalez avant la pause avant de retrouver Julio Jones (10 rec, 94 yards, 1 TD) au début du dernier quart et de se connecter une nouvelle fois avec Jones pour 29 yards sur le drive de la victoire. Les Falcons ont donc encore bien géré mais on peut légitimement se demander ce qui se serait passé si Robert Griffin était resté en jeu. Le jeune quarterback signait un nouveau match solide mais il va devoir apprendre à se protéger lorsqu’il sort de la poche. Il souffre d’une commotion. Rendez-vous sur Touchdown Actu lundi pour plus de précisions.
Sale soirée pour Matt Cassel qui a encore perdu des ballons avant de sortir sur blessure.
Kansas City Chiefs (1-4) – Baltimore Ravens (4-1) : 6-9
Gagner un match sans marquer le moindre touchdown, c’est toujours possible en NFL. Trois field goals ont suffi aux Ravens, un dans le premier quart, les deux autres dans la troisième période. Les Chiefs ont eu des occasions de passer devant dans ce match, mais leur sale habitude de perdre des ballons en pagaille a encore frappé. D’abord, Matt Cassel (9/15, 92 yards, 2 int) s’est fait intercepter dans le second quart alors qu’il était sur les 27 yards adverses. Au retour des vestiaires, c’est carrément à un yard de la end zone que Kansas City a raté son snap pour échapper un fumble et rendre le ballon. Cassel a encore été intercepté dans le troisième quart mais, à sa décharge, le ballon a encore rebondi sur Dwayne Bowe avant d’être attrapé par la défense. Après la sortie de Cassel sur blessure, Brady Quinn (3/3, 32 yards) a lancé un touchdown mais la bonne nouvelle a été annulée par une pénalité pour interférence offensive. Après le field goal (9-6), les Ravens ont mangé le reste du chrono.
La maladresse de l’attaque aérienne va être d’autant plus dur à digérer que Jamaal Charles (30 courses, 140 yards) et la défense (4 sacks), eux, ont livré un gros match. Baltimore a fait deux entrées dans les 20 yards a mais dû se contenter du coup de pied à chaque fois et Joe Flacco (13/27, 187 yards, 1 int) a été bien limité.
New York Giants (3-2) – Cleveland Browns (0-5) : 41-27
Les Giants se sont fait un peu peur en début de match mais ils ont vite corrigé le tir. Ahmad Bradshaw (30 courses, 200 yards, 1 TD) a échappé un fumble sur la première action du match et offert une belle position aux Browns. Trent Richardson (17 courses, 81 yards, 1 TD) en a profité pour marquer les premiers points du match. Brandon Weeden (22/35, 291 yards, 2 TDs, 2 int) a ensuite balancé une bombe de 62 yards à Josh Gordon (2 rec, 82 yards, 2 TDs) pour le 14-0. Mais Cleveland n’a ensuite rien pu faire contre les champions en titre qui ont remonté puis sont repassés devant grâce notamment à deux touchdowns de Victor Cruz (5 rec, 50 yards, 3 TDs), 27-17 New York à la pause. Au retour des vestiaires, Cruz remet un peu de salsa avant que David Wilson ne boucle l’affaire à un peu moins de six minutes de la fin (41-20). Gordon met un dernier touchdown au compteur de Cleveland mais c’est pour la forme.
Après son départ canon, Weeden a été intercepté deux fois. Il s’est aussi fait refuser un touchdown pourtant plein de sang froid. Après que sa passe ait été contrée par la ligne, le quarterback a récupéré le cuir pour le relancer et trouver un receveur dans la end zone. Malheureusement pour lui, il est interdit de lancer deux passes en avant dans la même action.
Cincinnati Bengals (3-2) – Miami Dolphins (2-3) : 13-17
Cette fois, le money time a souri aux Dolphins. Les Bengals ont récupéré le ballon avec 1mn45 à jouer et besoin d’un touchdown pour l’emporter. Mais Reshad Jones a intercepté Andy Dalton (26/43, 234 yards, 1 TD, 2 int) pour assurer la victoire. Miami avait été bien aidé par le field goal manqué de Mike Nugent à trois minutes de la fin. S’il avait réussi, Dalton n’aurait eu besoin que d’un nouveau field goal et pas d’un touchdown pour aller gagner.
Dans ce match très fermé, les Dolphins ont donc d’abord fait la différence en empêchant Cincinnati de prendre le moindre rythme en attaque. Ensuite, Daniel Thomas et Reggie Bush ont inscrit les deux touchdowns de leur équipe. Le second a été marqué après la première interception de Dalton dans sa propre moitié de terrain juste après le retour des vestiaires. Derrière un bon et très lucide Ryan Tannehill (17/26, 223 yards), Miami a attaqué le dernier quart avec l’avantage 17-6 avant que A.J. Green (9 rec, 65 yards, 1 TD) ne réduise l’écart. Mais la défense floridienne a ensuite préservé la victoire.
A quel point ce match était fermé ? Aucune des deux équipes n’a passé la barre des 300 yards.
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