Course au MVP – Semaine 9

Si les 4 premières places du classement n’ont presque pas connu d’évolution, 3 joueurs font cependant leur entrée méritée dans ce classement à la faveur de matches exceptionnels (Doug Martin, Charles Tillman) ou pour récompenser leur progression au...

Si les 4 premières places du classement n’ont presque pas connu d’évolution, 3 joueurs font cependant leur entrée méritée dans ce classement à la faveur de matches exceptionnels (Doug Martin, Charles Tillman) ou pour récompenser leur progression au sein d’une saison déjà très constante à haut niveau (Ben Roethlisberger).

Il sera tout de même dur à ces trois joueurs de venir chatouiller Matt Ryan, Aaron Rodgers ou bien encore Peyton Manning, tous trois grands favoris pour le titre de MVP 2012, à moins que JJ Watt ne vienne causer une énorme surprise en devenant le premier défenseur élu MVP depuis Lawrence Taylor en 1986.

1. Matt Ryan (-) Quarterback – Atlanta Falcons (8-0) / 2360 yards à 68,9% de réussite – 17 touchdowns pour 6 interceptions, 93 yards à la course pour 1 touchdown.
Même s’il n’a lancé aucun touchdown dans le match contre les Cowboys, pour la première fois de la saison, le quarterback des Falcons a tout de même sorti un match complet (24/34 à la passe pour 342 yards et une évaluation de 102,8) qui ne dénote pas sur la feuille de route d’une saison presque parfaite. Ses chiffres vont surement pouvoir grimper ce weekend en affrontant la faible défense des Saints (4ème pire de la Ligue au nombre de yards encaissés par les airs avec 295 par match). Le titre de MVP est toujours sa propriété jusqu’à nouvel ordre.

JJ Watt peut danser de joie, sa saison 2012 est exceptionnelle

2. JJ Watt (-) Defensive End – Houston Texans (7-1) / 39 plaquages – 10,5 sacks – 10 passes défendues.
Encore un énorme match de JJ Watt contre les Bills, à la ligne offensive pourtant performante en protection du quarterback. En amassant un sack de plus, le Defensive-end a porté son total à 10,5 mais il a surtout été l’auteur de 5 « QB hits » et n’a pas donné non plus  sa part au chien en réalisant également 4 stops contre la course. La machine Watt tourne toujours à plein régime et le Texan doit déjà attendre le match de dimanche contre les Bears avec impatience, vu l’état de déliquescence perenne de la ligne offensive chicagoane.

3. Peyton Manning (+1) Quarterback – Denver Broncos (5-3) / 2404 yards à 69,5% – 20 touchdowns pour 6 interceptions.
Que dire sur la saison de Peyton Manning, si ce n’est que peu de gens le pensaient encore capable de jouer à ce niveau, du haut de ses 36 ans et après ses quatre opérations a la nuque? Lancé sur une série de 5 matches de suite où il a lancé 3 touchdowns, le Bronco réalise cette gageure alors même que son escouade de receveurs n’est pas la plus talentueuse de la Ligue, bien qu’Eric Decker commence à gagner en régularité (au moins 1 touchdown sur les 5 derniers matches). Matt Ryan n’aura donc pas le droit a l’erreur en cette deuxième partie de saison car le vieux Manning sait ce qu’il lui reste à faire pour glaner un 5ème titre de MVP, score encore jamais atteint puisqu’il est déjà le seul quadruple vainqueur du trophée.

4. Aaron Rodgers (-1) Quarterback – Green Bay Packers (6-3) / 2383 yards à 67,0% – 25 touchdowns pour 5 interceptions, 162 yards à la course.
Un peu à l’image de ce qui s’était passé avec les receveurs de Robert Griffin III la semaine dernière, ceux des Packers n’ont pas vraiment aidé leur quarterback avec leurs multiples passes « tombées » (4). Malgré tout, le quarterback a réussi à lancer 4 nouveau touchdowns, le plaçant en première position au classement avec 25 unités  devant Brees (22) et Manning (20), mais avec un match de plus au compteur. Avec le retour en forme de Rodgers, et malgré les pertes conjoncturelles de Jennings et Nelson en cours de saison, les Packers en sont maintenant à 4 victoires de suite et bien lances sur les traces des Bears pour le titre de la NFC Nord.

5. Tom Brady (+1) Quarterback – New England Patriots (5-3) / 2408 yards à 65,3% de réussite – 16 touchdowns pour 3 interceptions, 12 yards a la course pour 2 touchdowns.
Semaine de repos pour Brady au sortir de sa superbe performance londonienne. Nul doute qu’il en aura profite pour décortiquer la défense des Bills, qui viendront tenter de renverser la tendance au Gillette Stadium ce dimanche. En effet, Brady reste sur 10 victoires à la maison contre Buffalo (et 19 victoires sur leurs 21 derniers matches en tout) où il les a martyrisés en lançant 24 touchdowns pour seulement 5 interceptions. Bref, un conseil, ne jouez pas votre PEL sur une victoire des Bills ce dimanche…

6. Arian Foster (+1) Running-Back – Houston Texans (7-1) / 770 yards à la course pour 10 touchdowns – 77 yards en réception pour 1 touchdown.
Seul en tête du classement des touchdowns a la course avec 10 unités  Arian Foster a encore réalisé son abattage hebdomadaire contre les Bills, courant 24 fois pour 111 yards au total. De plus, le running-back, bien qu’extrêmement sollicité (192 tentatives), n’a toujours pas commis le moindre fumble de la saison, lui qui avait terminé la saison dernière avec 3 pertes de balles sur les 7 derniers matches (dont celui de playoffs, perdu contre les Ravens). Une valeur sure pour les Texans mais aussi pour ce classement.

L’un des 4 fumbles forcés par Charles Tillman (en blanc) ce dimanche à Nashville

7. Charles Tillman (Nouvel Entrant) Cornerback – Chicago Bears (7-1) /  43 plaquages, 6 passes défendues, 2 interceptions pour 2 touchdowns, 7 fumbles forcés.
Rien de moins qu’un match exceptionnel contre les Titans de la part du cornerback des Bears, absolument partout sur le terrain avec 9 plaquages et, surtout, 4 fumbles forcés! C’est une incroyable statistique, venant deux semaines seulement après sa déjà superbe prestation face aux Lions (2 fumbles forces). Le #33 entraîne toute son escouade défensive dans son sillage, que ce soit Urlacher ou Briggs, les deux autres vétérans  Avec un telle capacité à changer complètement le momentum d’un match, passer par Soldier Field en janvier (car il devient de plus en plus difficile d’imaginer les Bears ne pas récolter au moins une Wild-Card) parait plus dangereux que jamais.

8. Ben Roethlisberger (Nouvel Entrant) Quarterback – Pittsburgh Steelers (5-3) / 2203 yards à 67,1% de réussite – 16 touchdowns pour 4 interceptions).
Si Eli Manning est bien celui qui a remporté 2 Superbowls ces 5 dernières saisons au terme d’exploits dans le dernier quart-temps, on a peut-être tendance à oublier que Big Ben possède lui aussi deux bagues de champion (’05, ’08) et a même disputé une troisieme finale (’10, perdue contre les Packers). Sa passe pour Santonio Holmes lors du Superbowl  XLIII etait d’ailleurs du clutch à l’état pur. Alors, en venant gagner un match à New York, malgré l’adversité météorologique et logistique (voir le récit de la journée de dimanche des Steelers par Peter King), les Steelers ont rappelé qu’ils comptaient à leur tête un gagneur de première  La flamboyance perdante de début de saison (8 touchdowns et 120 tentatives sur les 3 premiers matches, pour deux défaites  a laissé place à un réalisme froid (6 touchdowns pour 100 passes tentées sur les 3 derniers matches, trois victoires de 7, 15 et 4 points) qui sied bien mieux aux Steelers. Bien aidé par le duo Redman-Dwyer, Big Ben se verrait maintenant bien revenir sur les Ravens au classement de l’AFC Nord et la venue de Kansas City, peut-être la pire équipe de la Ligue, devrait lui permettre d’y contribuer.

9. Eli Manning (-4) Quarterback – New York Giants (6-3) / 2426 yards à 61,0% de réussite – 12 touchdowns pour 9 interceptions.
Il fallait bien que ça arrive vu la courbe de ses dernières performances et c’est la même semaine où Sandy a ravagé New York (et inondé sa maison) qu’Eli Manning  a sorti un match indigne d’un MVP (10/24 pour 125 yards et 1 interception avec une évaluation de 41,1). A titre de comparaison, le plus mauvais match de Matt Ryan cette saison s’était tout de même soldée par une victoire contre Oakland, malgré 3 interceptions de sa part. En chute libre depuis le match contre les Browns en semaine 5, le cadet des Manning était pour l’instant sauvé par les victoires auxquelles il contribuait tant bien que mal. La défaite contre les Steelers est une superbe occasion manquée par les Giants de faire un trou, presque décisif  dans la course à la NFC Est.

La défense des Raiders n’a rien pu faire contre un Doug Martin inarrêtable.

10. Doug Martin (Nouvel Entrant) Running-back  – Tampa Bay Buccaneers (4-4) / 794 yards pour 7 touchdowns, 245 yards en reception pour 1 touchdown).
Peut-être pas le plus méritant sur toute la saison (Adrian Peterson est décidément un running-back à part), il fallait tout de même récompenser les deux semaines de folie réalisées par « Muscle Hamster » (le petit surnom que lui ont donné ses offensive linemen à Boise State et qui lui colle malheureusement au maillot comme un sale bout de scotch sur les doigts). 386 yards et 5 touchdowns en 2 matches, c’est plus que ne réaliseront beaucoup de running-backs dans toute la saison. Plus important, le #22 des Bucs remet son équipe dans la course à la dernière Wild-Card NFC (pour l’instant détenue par Seattle). Encore rookie, il donnera surement du fil à retordre à RGIII pour le titre de débutant de l’année s’il continue son festival dans les prochaines semaines.

Mentions Spéciales:

Toute la hype autour d’Andrew Luck (2404 yards à 56,5% de réussite – 10 touchdowns pour 8 interceptions) se révèle être bien-fondée au fil des matches et victoires que les Colts amassent. Robert Griffin III (1993 yards à 70,4% – 8 touchdowns pour 3 interceptions, 529 yards à la course pour 6 touchdowns) semble, lui, atteindre le fameux « Rookie Wall » ou bien a vu les défenses s’ajuster à son jeu. Josh Freeman (2047 yards à 55,7% de réussite – 16 touchdowns pour 5 interceptions) réalise une excellente saison et complémente superbement son compère Doug Martin. Alex Smith (1659 yards à 63,3% de réussite – 12 touchdowns pour 5 interceptions) a surement apporté toutes les réponses au management des 49ers pour que la question du quarterback du futur des 49ers ne se pose pas lors de la prochaine intersaison.

Malgré la défaite a Seattle, Adrian Peterson (957 yards pour 6 touchdowns, 150 yards en réception) a encore réalisé un énorme match. Ray Rice (622 yards à la course pour 6 touchdowns, 251 yards en réception) espère que la défense contre la course d’Oakland lui laissera autant d’espaces qu’a son double, Doug Martin (les deux boules de flipper ayant partagé le même coach, Greg Schiano, à Rutgers pour Rice et chez les Bucs pour Martin). Frank Gore (656 yards pour 4 touchdowns, 110 yards en réception) n’a plus marqué depuis 3 matches, il va falloir y remédier dimanche contre St Louis. Un peu caché dans la hype autour de Russell Wilson et de la défense des Seahawks, Marshawn Lynch (881 yards pour 4 touchdowns) effectue une saison extrêmement solide.

Avec 5 touchdowns en 3 matches, Randall Cobb (500 yards pour 6 touchdowns, 96 yards à la course) devient peu à peu la cible favorite d’Aaron Rodgers tandis que Brandon Marshall (797 yards pour 7 touchdowns) est déjà celle de Jay Cutler. Julio Jones (628 yards pour 5 touchdowns) va sans doute pouvoir se régaler des espaces présents dans la défense des Saints. La blessure à la cheville de Percy Harvin (677 yards en réception pour 3 touchdowns, 96 yds à la course pour 1 touchdown, 1 touchdown en kick return) a peut-être coûté la victoire aux Vikings dans l’antre de Seattle.

NaVorro Bowman et Patrick Willis vont donner du fil à retordre ce weekend à Sam Bradford. Lance Briggs (48 plaquages – 1 sack – 6 passes défendues – 2 interceptions pour 2 touchdowns – 2 fumbles forcés) a laissé la vedette à Urlacher contre les Titans mais reste l’un des meilleurs linebackers de la ligue. Malgré la défaite à Indianapolis, Cameron Wake (27 plaquages, 8,5 sacks, 14 QB Hits, 30 QB Hurries) a réalisé une grande prestation, donnant tout pour garder son équipe dans le match. Les deux derniers matches moyens d’Antoine Winfield (65 plaquages, 7 passes défendues, 1 sack, 2 interceptions) se sont soldés par deux défaites des Vikings. Von Miller (33 plaquages, 9 sacks, 1 passe défendue,  1 fumble forcé) assure le « Service Après-Manning » en défense.

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