Histoire : Les Oakland Raiders

Comme chaque dimanche maintenant, TouchdownActu.com revient sur le passé d’une franchise NFL. Cette semaine à l’honneur, les légendaires Oakland Raiders Les Raiders c’est un peu la franchise qu’on adore pour...

Comme chaque dimanche maintenant, TouchdownActu.com revient sur le passé d’une franchise NFL. Cette semaine à l’honneur, les légendaires Oakland Raiders

Les Raiders c’est un peu la franchise qu’on adore pour son histoire mais que l’on peut détester pour de multiples raisons. Née dans l’AFL en 1960, elle totalise actuellement 426 victoires, 325 défaites et 11 matches nuls en 52 saisons dans l’élite. Malgré un détour par Los Angeles pendant de nombreuses années, le Colisée d’Oakland a quelque chose de mythique quand vous y pénétrez. Le baseball et les photos de Jackie Robinson ou de Billy Beane côtoient celle du football américain comme John Madden ou Jim Plunkett.

Même s'il est quasiment devenu une caricature folle de lui-même à la fin de sa vie, Al Davis a aussi fait des Raiders une franchise à part.

Même s’il est quasiment devenu une caricature folle de lui-même à la fin de sa vie, Al Davis a aussi fait des Raiders une franchise à part.

Pro football Hall of famers: Jerry Rice (WR, 2001–2004), Rod Woodson (S, 2002–2003), John Madden (Head Coach, 1969–1978), Bob Brown (OT, 1971–1973), James Lofton (WR, 1987–1988), Marcus Allen (RB, 1982–1992), Dave Casper (TE, 1974–1980), Ronnie Lott (S, 1991–1992), Howie Long (DE, 1981–1993), Eric Dickerson (RB, 1992), Mike Haynes (CB, 1983–1989), Al Davis (Team, League Administrator, 1963–2011), Ted Hendricks (LB, 1975–1983), Art Shell (OT, 1968–1982), Fred Biletnikoff (WR, 1965–1978), Gene Upshaw (G, 1967–1981), Willie Brown (CB, 1967–1978), George Blanda (QB, Punter, 1967–1975), Jim Otto (C, 1960–1974), Ron Mix (OT, 1971)

Trois années de doutes puis le « miracle » Al Davis

Pendant les trois premières saisons dans l’AFL, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Quelques motifs de satisfaction sont quand même au rendez-vous, comme le centre Jim Otto, un futur Hall of famer. Après 9 victoires pour 33 défaites en 1962 et 63, le front office des Raiders engage un jeune coach prometteur du nom d’Al Davis. Effet immédiat. Le plus jeune coach de l’histoire fait des miracles du haut de ses 33 ans. Le système offensif de Davis est très novateur puisque qu’il utilise un schéma de « vertical game » où l’importance des receveurs profonds est fondamentale. Durant la saison 1963-1964, l’équipe de Davis finit avec un bilan de dix victoires pour quatre défaites, se qualifie pour les playoffs et Davis obtient le titre de coach de l’année. « Just win baby » devient la devise de l’équipe mais Davis quitte son poste pour devenir brièvement Commissioner de l’AFL puis dirigeant des Raiders alors qu’il ne détient que 10% de la franchise.
Les deux années suivantes sont tout de même en demi-teinte pour les Raiders et l’avènement du successeur d’Al Davis, John Rauch, change la donne en 1966.

La genèse de la légende Raiders

La saison 1967 est celle du premier Super Bowl de l’équipe d’Oakland. Le 14 janvier 1968, ils sont vaincus 33-14 par les Packers de Vince Lombardi dans le Super Bowl II. L’année suivante, les Raiders terminent la saison 1968-1969 avec une fiche de 12 victoires pour 2 défaites et remportent la division Ouest de l’AFL mais sont défaits 27-23 par les Jets de New York en finale de conférence. En invoquant des différents dans la gestion de l’équipe avec ses supérieurs, Rauch démissionne du poste de head-coach des Raiders en janvier 1969. Il reste aujourd’hui encore comme l’homme qui a amené les premiers titres déclencheurs aux futurs succès des Raiders.

En février 1969, après le départ de John Rauch, les rênes sont données à John Madden, un coach de 32 ans seulement. Après 5 échecs en finale de conférence, les Raiders atteignent finalement le Super Bowl en 1977 et remportent le Big Game 32-14 contre les Vikings. Le quarterback Ken Stabler se fond parfaitement dans le moule offensif des Raiders pour mener cette équipe.

Le duo magique Flores-Plunkett

Après dix saisons consécutives en playoffs et un Superbowl, John Madden quitte les Raiders en 1979 pour poursuivre sa carrière en tant que commentateur à la télévision. Son adjoint, Tom Flores, devient le premier head-coach hispanique de l’histoire de la NFL, ce qui rajoute un peu plus à la légende de la franchise d’un Davis qui n’a jamais hésité à bousculer les conventions de son époque. En 1980, Ken Stabler part aux Oilers de Houston contre Dan Pastorini. Pendant la saison, Pastorini se casse la jambe et Jim Plunkett le remplace. Plunkett conduit Oakland à un bon bilan (11-5) et une place en Wild-card. Après les victoires face aux Oilers de Houston, aux Cleveland Browns, et aux San Diego Chargers, les Raiders sont au Superbowl. Ils font face au grand favori : les Eagles de Philadelphie. Les Raiders remportent leur deuxième Superbowl en quatre ans avec une victoire 27-10 sur les Eagles. Grâce à cette victoire, les Raiders deviennent la première équipe « Wild-card » à remporter le Super Bowl.

Le déménagement à Los Angeles et le troisième titre

Incroyable talent et Hall of Famer, Marcus Allen a fait les frais pendant plusieurs années des humeurs de Al Davis.

Incroyable talent et Hall of Famer, Marcus Allen a fait les frais pendant plusieurs années des humeurs de Al Davis.

Les autorités de Californie n’étant pas les rois en matière de rénovation de stade, Al Davis décide de partir à Los Angeles à cause d’un profond désaccord entre sa franchise et l’administration. Davis veut des « luxury box » pour les fans fortunés mais la ville d’Oakland ne voit pas l’intérêt pour le contribuable de rénover ce Colisée. Cela n’empêche pas le duo magique de continuer les bonnes performances sur le terrain. Flores et Plunkett arrivent même à faire une saison 1983 exceptionnelle : l’équipe termine à 12 victoires et 4 défaites, remporte de façon magistrale les matchs contre les Steelers et les Seahawks pendant les playoffs AFC. Contre les Redskins de Washington lors du Super Bowl XVIII, les Raiders filent vers une victoire 38-9 et leur troisième sacre en NFL. L’exceptionnel Marcus Allen est élu MVP du match grâce à ses 191 yards et 2 touchdowns au sol.

Mais les choses se gâtent. Les problèmes récurrents concernant l’ingérence de Davis dans les affaires de coaching apportent une mauvaise ambiance au sein de l’équipe. La brouille entre Davis et Marcus Allen gâche par exemple quatre saisons de la carrière du coureur. Ironie du sort, Allen part ensuite à Kansas City et remporte 9 des 10 matches qu’il jouera ensuite contre les Raiders avant de devenir provisoirement le coureur le plus productif de l’histoire de la ligue avec 12 243 yards gagnés.

Le retour à Oakland et la lente descente jusqu’à aujourd’hui

Après des discussions sur le retour de la franchise à Oakland, la ville finit par céder aux exigences de Davis et investit plus de 220 millions de dollars pour rénover le Colisée. Les résultats ne sont pas là. Davis s’embrouille régulièrement avec ses coaches et leurs séjours sont de plus en plus courts.
La seule éclaircie a lieu en 2003 lorsque les Raiders sont au Super Bowl. Mais ils s’inclinent largement contre les Buccaneers de Jon Gruden… un coach transféré par Oakland à Tampa quelques mois plus tôt.
Depuis, c’est la descente aux enfers. Le fameux « Black Hole » ne fait plus peur. Symbole de cette faillite, le choix de JaMarcus Russell en première position de la Draft 2007. Signé pour plus de 30 millions garantis, Russell n’a joué que trois saisons incomplètes pour une évaluation en carrière de 65,2. Une catastrophe. Dans les années 2000, la volonté de Davis de drafter des phénomènes physiques avant tout a parfois tourné à la caricature. Davis est aussi celui qui n’a pas hésité à drafter un kicker ou un punter au premier tour.

En 2011, la mort d’Al Davis tourne définitivement une page de l’histoire de la franchise. Le GM Reggie McKenzie et le coach Dennis Allen ont la lourde tâche de remettre la franchise sur les bons rails. Ils ont beaucoup de boulot devant eux.

La petite anecdote :

JaMarcus Russell était tellement fort qu’il pouvait se sacker lui-même

Super bonus : JaMarcus Russell profite d’une retraite bien méritée.

jamarcus-seals

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