Super Bowl XLVII – La saison des Ravens : Quand la destinée s’en mêle…

Au début de la saison, on craignait que les Ravens n’aient laissé passer une occasion en or l’an dernier lorsque Lee Evans a relâché le ballon de la qualification pour...

Au début de la saison, on craignait que les Ravens n’aient laissé passer une occasion en or l’an dernier lorsque Lee Evans a relâché le ballon de la qualification pour le Super Bowl en finale de conférence. Avec une défense vieillissante, un Joe Flacco distrait par sa quête d’un nouveau gros contrat et un Terrell Suggs blessé, leurs chances de revenir à ce stade de la compétition semblaient moindres. Et pourtant…

Un départ en trombe

Terrell Suggs a réussi un tour de force en revenant seulement 6 mois après une rupture d'un tendon d'Achille.

Terrell Suggs a réussi un tour de force en revenant seulement 6 mois après une rupture d’un tendon d’Achille.

En 2011, les Bengals avaient montré les griffes avec l’espoir de prendre la division AFC Nord aux anciens. Dès la première journée de 2012, les Ravens montrent aux gamins qu’il va falloir attendre avec un gros carton 44-13. Après une petite chute face aux Eagles, Baltimore reprend sa marche en avant en battant les Patriots à la dernière seconde (31-30) avec un Flacco à 117,7 d’évaluation.

Les victoires s’enchainent, parfois de justesse, mais l’essentiel est que l’équipe prend le large en tête de la division. Cerise sur le gâteau, Terrell Suggs, victime d’une déchirure d’un tendon d’Achille pendant l’intersaison, revient dès fin octobre pour renforcer la défense.

En semaine 12, les Ravens arrachent une nouvelle victoire difficile face aux Chargers grâce à une 4e et 29 yards convertie par Ray Rice. Sur l’action, le coureur de poche capte une passe courte et met dans le vent huit joueurs. Le succès est déjà le dixième mais il est aussi le début d’une période de doute.

Le coup de mou de fin d’année

Sur leurs dix premières victoires de la saison, les Ravens n’ont battu que deux équipes qui se sont ensuite qualifiées pour les playoffs. Et ces difficultés contre les franchises de haut de tableau se confirment en fin d’année. Cam Cameron oublie d’intégrer suffisamment Ray Rice dans l’attaque, Joe Flacco est branché sur courant alternatif et la défense confirme qu’elle n’est plus au niveau des saisons précédentes.

En saison régulière, les Ravens ont la 17e défense sur les yards encaisses et la 12e pour les points autorisés. C’est correct, mais loin des standards de la franchise au corbeau. Une baisse de régime qui s’explique aussi par les blessures qui frappent l’équipe en pagaille. Lardarius Webb est perdu pour la saison, Terrell Suggs revient doucement à son niveau, Suggs se déchire le triceps, Ray Lewis se blesse aussi et on pense que sa saison est terminée… La malédiction semble être sur Baltimore.

En semaine 13, les Steelers viennent s’imposer à Baltimore sans Ben Roethlisberger. Des défaites sans gloire suivent contre les Redskins et les Broncos. Cameron est viré et Jim Calwell prend la direction de l’attaque. Malgré une victoire contre les Giants et une qualification en playoffs, le doute s’installe et les Ravens amorcent les playoffs avec des chances qui semblent réduites.

Un Ray Lewis et ça repart

Pour lever le doute, il suffit parfois d’une annonce. Ou de deux. Avant les playoffs, Ray Lewis annonce qu’il sera de retour pour le premier match des playoffs, mais aussi que ces phases finales seront ces dernières. Pour l’ouverture des playoffs, le linebacker met le feu au terrain pour sa dernière entrée de son public. Et sa défense semble portée par l’émotion.

Mais c’est aussi Joe Flacco qui fait la différence en playoffs. Avec une évaluation de 114,7 sur l’ensemble des trois matches, 8 touchdowns et aucune interception, le quarterback fait remonter sa côte en flèche vers le gros contrat qu’il désire tant. Contre les Broncos, sa bombe de 70 yards contre les Broncos permet d’arracher les prolongations. Des prolongations au cours desquelles il ne fait aucune erreur. En finale de conférence, il se paye carrément le luxe d’être plus efficace que Tom Brady avec trois touchdowns millimétrés.

Les Ravens sont peut-être moins en forme physiquement ou moins solides que l’an dernier en défense, mais ils sont au Super Bowl. Comme quoi, quand la destinée s’en mêle…

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