Les perfs’ du divisional round

Ha ! Ha ! Le week-end NFL le plus intéressant de l’année ! Enfin les 4 grosses cylindrées de la saison entrent dans le tournoi. Il y a du lourd et ça envoie...

Ha ! Ha ! Le week-end NFL le plus intéressant de l’année ! Enfin les 4 grosses cylindrées de la saison entrent dans le tournoi. Il y a du lourd et ça envoie du bois. Et le moins que l’on puisse dire est que nous n’avons pas été déçus. Seul le match des Bears fut en fait plan plan en voyant le favori plus que facilement disposer de l’équipe surprise de la saison. Quant aux 3 autres, spectacle à tous les étages. Allez, embarquez donc pour le pays des divisional play-offs !

Aaron Rodgers s'est joué de la défense des Falcons.

LE QB DE LA SEMAINE
Il y a des samedis où il faut pas fâcher Aaron Rodgers. Et le 15 janvier 2011, ça servait vraiment à rien. Rarement a-t-on vu QB avec de tels chiffres pour un match de play-offs, qui plus est à l’extérieur et contre le numéro uno de la conférence. Lors de du triomphe des Packers sur les Falcons (48-21 tout de même), le lanceur originaire de Californie a lancé 36 ballons et seulement 5 ont manqué leur cible. Vous ne rêvez pas, il a bien complété 31 passes et ce pour un total de 366 yards et 3 TDs. Plus un marqué à la course par ses propres soins parce que comprenez-vous ma brave dame, on est jamais si bien servi que par soi-même. Ce sont là des chiffres que même le légendaire Brett Favre n’a jamais atteints. Cela dit, il a ramené un Superbowl à Green Bay, lui… En même temps, Rodgers est jeune et l’avenir lui appartient.

LE WR DE LA SEMAINE

Curieusement si nous restons au nord, nous nous éloignons du Wisconsin et partons pour l’Illinois. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le receveur de la semaine ne joue pas pour les Packers mais bien pour les Bears. Dans la promenade de santé des siens (35-24 avec notamment un 28-0 jusqu’ 1mn57 de la fin du 3° quart temps) face au Seahawks, Greg Olsen a reçu 3 passes de Jay Cutler, l’homme qui pense que le diabète est moins dangereux qu’un Clay Matthews défoncé à l’ammoniaque. Oui, seulement 3 passes. Mais pour un gain total de 113 yards, soit une moyenne de 37,7 yards amassés à chaque fois qu’il a attrapé la baballe. Et bien sûr 1 TD. Les hommes en jaune et vert auront intérêt à l’avoir à l’œil sur lui du début à la fin ce dimanche parce qu’une seconde d’inattention et le bonhomme est capable d’aller marquer sans que vous vous en rendiez compte. Ca va être sympa…

LE RB DE LA SEMAINE

Petit voyage vers Foxborough, grande banlieue de Boston où est établi le stade de la meilleure équipe de la saison régulière, les New England Patriots. Et bien le meilleur runner du week-end ne vient pas de cette équipe mais bien de leurs adversaires et tourmenteurs, les New York Jets. Shonn Greene a plus que parfaitement suppléé Ladainian Tomlinson en parcourant 76 yards en 17 courses, soit une moyenne de 4,5 yards par portée de balle. Ca plus 1 TD qui ne gâche rien. Et nos chers Bostoniens se retrouvent une fois de plus le nez dans le gazon, ce coup-ci contre le rival honni et détesté de la Grosse Pomme. On se demande à quoi ça a servi de laisser partir Randy Moss sans penser à le refiler aux Jets histoire que ce soit eux qui se récupèrent la malédiction ! Le Mojo de Bill Belichick aurait-il atteint son maximum avant de commencer à lentement s’épuiser ? 7 saisons sans Superbowl pour le stratège et son poulain golden boy prénommé Tom…

James Harrison a sacké trois fois Je Flacco.

LE SACKEUR DE LA SEMAINE
Comme la semaine dernière, cherchons les pensionnaires de l’AFC North. Ca tombe bien, les 2 équipes qui en étaient issues lors de ces play-offs s’affrontaient ce week-end dans ce qui s’est avéré être un nouveau bain de sang, au figuré bien entendu. Et dans ce match de poids lourds durant lequel bien nombreux furent les coups échangés, toquons à la porte de James Harrison, linebacker des Pittsburgh Steelers entre autres célèbre pour avoir cette année même menacé de prendre se retraite si on ne le laissait pas tranquillement manger ses ennemis encore vivants sur le terrain. Joe Flacco ne doit pas vraiment le porter dans son cœur et on comprend pourquoi : il l’a sacké 3 fois pour lui faire perdre 21 yards. Il l’a également mis sur les fesses 2 fois supplémentaires et a réalisé 5 plaquages sur le porteur de balle adverse. Où l’on s’aperçoit que l’on a pas forcément besoin d’un cerveau d’agrégé de physique cantique pour être l’un des meilleurs linebackers que l’on ait vu depuis un certain Lawrence Taylor…

L’ATTAQUE QUI A SUIVI AARON RODGERS DE LA SEMAINE

Retour au Georgia Dome, antre des Atlanta Falcons, l’équipe qui a regardé les Packers leur prendre les clés, ouvrir la porte de leur baraque, tout mettre dans le camion de l’écran plasma à la femme et aux enfants, refermer derrière eux en faisant gaffe de pas salir et leur rendre ces foutues clés avant de partir pour le Soldier Field ce dimanche 23 janvier. Inutile de revenir sur le cas Rodgers, il est décrit juste au-dessus. Cela dit, pour réaliser une telle performance, il faut bien sûr des coéquipiers à la hauteur de l’évènement. Et quand on gagne 442 yards en attaque, on se dit que les copains étaient bien là sur le terrain. Green Bay a engrangé 28 first downs et réussi 8 third downs sur 12. Ils se sont payé le luxe d’inscrire 35 points avants que les Falcons se décident à retourner vers la end zone. Cela nous fait des chiffres bien bien monstrueux mais la statistique du jour, c’est le nombre de punts de Tim Masthay, le botteur de dégagement des Packers : 0 ! Et oui, il aurait tout aussi bien fait de rester chez lui. Si ce n’est qu’il n’aurait pas eu la joie de partager la douche de la victoire avec ses coéquipiers et avec une démonstration  pareille, on sait tous ce qu’il s’y passe, sous ces fameuses douches…

LA DEFENSE QUI A BIEN AIME REGARDER AARON RODGERS JOUER DE LA SEMAINE
Non vous ne rêvez pas : les Packers, en plus d’avoir été l’attaque du week-end, en ont également été la défense. Et si. Les Falcons n’ont réussi à parcourir que 194 yards, dont uniquement 45 à la course. Quand on sait que les jambes de Michael Turner sont le meilleur atout de cette équipe, ça en dit long sur la hargne de la défense des cheese heads. 15 first downs alloués et seulement 3 sur 10 en ce qui concerne les third downs. Si on rajoute à ça le fumble et les 2 interceptions de Trammell Williams (dont 1 remontée jusqu’au TD), on comprend bien vite que les Falcons n’ont pas pu faire illusion plus d’un quart temps.
La finale NFC nous promet vraiment beaucoup cette année car elle nous proposera rien moins que la plus vieille rivalité de la NFL : Packers/Bears. Les 2 équipes ne se sont mystérieusement rencontrées qu’une fois en play-offs, en 1941 et le match s’est fini sur une victoire des Bears. Il ya fort à parier que les spectateurs du match à l’époque ne seront pas plus de 5 ce dimanche dans le stade mais cela n’empêchera pas tous les fans des Packers de vouloir venger l’affront. Et les Bears de leur côté auront à cœur d’effacer la honte de la défaire d’il y a 3 semaines qui a permis à Green Bay de se qualifier en tant que sixième et dernière équipe de la NFC.

Le defensive end Correy Redding a profité de la confusion générale pour inscrire un touchdown aux allures de gag.

LE TOUCHDOWN LE PLUS RIDICULE DE LA SAISON
Entendons-nous tout de suite : ridicule pour l’équipe qui l’a encaissé parce que sur ce coup, elles ont fait fort, les louloutes de Pittsburgh !
Et oui, nous voici magiquement transporté au Heinz Field. Un match de play-off, c’est quoi qu’il arrive du sérieux. Mais quand c’est un Steelers/Ravens, c’est encore un cran au dessus. Et là ce fut grand. Les Steelers ont frappé les premiers uniquement pour se retrouver menés 21-7 à la mi-temps. Mais ils se sont réveillés parce que décidément ils ne pouvaient pas perdre contre des types aussi mal habillés et ils ont marqué 3 fois d’affilée pour prendre un très léger avantage à 24-21. Avantage bien évidemment réduit à néant par Billy Cundiff, le kickeur des Ravens. Mais comme d’habitude, les hommes de fer se sont imposés sur la fin et tous les hommes justes et droits sont rentrés chez eux heureux et satisfaits. Mais au cours de toutes ces actions s’est déroulée une phase de jeu quelque peu cocasse, notamment pour l’attaque de Pittsburgh. Il reste 1 mn et 7 secondes dans le premier quart temps et les 2 équipes sont à égalité. 3° et 7 pour Ben Roethlisberger qui est en shotgun. Le jeu démarre et Terrell  Suggs se rappelle au bon souvenir de Big Ben en venant le sacker par derrière, le faisant par la même commettre un fumble à une dizaine de yards de sa propre end zone. Et là, miracle : au lieu de se précipiter sur la balle, tous les joueurs des Steelers pensent que c’est une passe incomplète qui vient d’avoir lieu. Et personne ne pense donc à ramasser le précieux objet recouvert de cuir. Personne si ce n’est Redding, lineman des Ravens qui s’en va tranquillement marquer son TD défensif sans même qu’un joueur ne lui coure après. Résultat ? Les Ravens viennent de marquer 14 points en à peine 120 secondes, une performance que l’on croyait jusque là réservée aux Eagles lorsqu’ils jouent les Giants ! Heureusement pour James Harrison, il pourra faire preuve de ses incroyables capacités cognitives sur le terrain pour au moins un match de plus avant de décider que pas pouvoir arracher les intestins du QB adverse sur un sack c’est contre l’esprit du jeu et d’enfin prendre sa retraite. C’est pas bien de se moquer, c’est vrai mais qu’il se rassure : malgré tous ses efforts, il n’arrivera, dans ce domaine bien particulier qu’est la connexion inter-neuronale, jamais à la cheville d’un Lebron James capable de trahir en direct à la télé devant des dizaines de millions de téléspectateurs tous ceux qui l’ont porté au rang de superstar planétaire, tout ça pour aller faire mumuse sans être embêté par les méchants joueurs adverses qui veulent l’empêcher de mettre le ballon dans l’arceau ! Harrison, lui, a le courage qui lui coule dans les veines.

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