Superbowl XLV – Les clés du match

Il n’y a rien de vraiment original dans les éléments qui font gagner un Superbowl. Elles sont les mêmes que pour gagner n’importe quel match. Ce qui rend l’opposition Packers...

Il n’y a rien de vraiment original dans les éléments qui font gagner un Superbowl. Elles sont les mêmes que pour gagner n’importe quel match. Ce qui rend l’opposition Packers – Steelers intéressante, c’est que les deux équipes semblent faire jeu égal dans la plupart des domaines clés. Au sol, même si Pittsburgh semble avoir un léger avantage, rien n’est garanti de chaque côté. En défense, c’est du solide de chaque côté. Reste à voir pour qui le faveur expérience fera pencher la balance.

Une performance de James Starks serait un gros plus pour l'attaque des Packers.

Contrôler le tempo au sol
Les vertus du jeu au sol de ne sont plus à démontrer. Il permet de contrôler le tempo du match, d’user la défense, de reposer la défense de son équipe et de maintenir la défense équilibrée pour que le passeur ne soit pas harcelé en permanence ou qu’il doive lancer le ballon au milieu d’une marrée de defensive backs. Lorsque le jeu au sol des Packers fonctionne, les choses se simplifient encore un peu plus pour Rodgers. Les coachs le savent et en playoffs James Starks a reçu entre 22 et 25 portés lors de chaque match. Ça devrait être le cas une nouvelle fois mais la tache sera ultra compliquée face à la meilleure défense au sol de la ligue. Si Starks est au moins décent, ca sera un gros plus pour Green Bay.
Le contrôle du ballon sera un petit peu plus important encore pour les Steelers. Une bonne performance de Rashard Mendenhall leur permettrait de garder Aaron Rodgers et son attaque explosive hors du terrain plus longtemps et ainsi garder le match dans un esprit défensif et à faible score qui semble mieux leur convenir. Le problème pour Mendenhall c’est que sa ligne offensive est faible et sera privée de son centre titulaire suite à la blessure du Maurkice Pouncey. Mendenhall sera quand même le coureur le plus talentueux sur le terrain dimanche, il a donc les moyens d’aider son équipe. Il l’a montré en finale de conférence en passant 121 yards à la défense des Jets, troisième de la ligue contre la course.

DE-FENSE
Encore un cliché : La défense gagne des titres. Le cliché est pourtant vrai. La saison dernière, c’est une interception qui a en partie scellé la victoire des Saints. Un an avant, c’est une interception de James Harrison qui avait permis au Steelers de se détacher face aux Cardinals. Les Packers et les Steelers ont deux des meilleures défenses de la ligue. Troy Polamalu, James Harrison, Casey Hampton, Clay Matthews, Charles Woodson, Tramon Williams… Il y a de nombreuses individualités capables de faire la différence dans les deux escouades. Un fumble provoqué ou une bonne lecture menant à une interception d’un de ces hommes pourrait faire tourner le match. Les attaques de ces équipes ne font pas beaucoup d’erreurs mais ces défenses peuvent en provoquer. C’est là que la différence pourrait se faire. Un des duels à surveiller sera celui entre B.J Raji et Doug Legursky, le centre qui remplacera Maurkice Pouncey pour les Steelers. La pression sur Roethlisberger pourrait être encore plus importante si Legursky ne réussi pas à tenir le mammouth de Green Bay.

La défense aérienne des Steelers
Le point faible des Steelers reste leur défense contre la passe. En dehors de Polamalu, leurs arrières défensifs ne sont pas exceptionnels et les grands passeurs, s’ils arrivent à contrôler le blitz, peuvent s’offrir de grosses soirées contre Pittsburgh. Attention donc pour les Steelers à ne pas laisser Aaron Rodgers prendre feu.

Gérer la pression de l’enjeu
On peut dire ce qu’on veut, un Superbowl n’a rien d’un match comme les autres. Le contexte du match, les évènements qui l’entourent et l’enjeu apportent une tension différente à laquelle tous les joueurs ne réagissent pas de la même manière. L’expérience est du côté des Steelers. La plupart des membres de l’équipe comptent déjà deux bagues et Ben Roethlisberger sait maintenant comment mener un drive de la victoire dans un Superbowl. Pittsburgh a été l’équipe la plus discrète dans les deux semaines menant à ce match. Pas de polémique autour d’une photo d’équipe ou quoi que ce soit. L’équipe sait qu’il faut se prévenir de faire la moindre vague en attendant le coup d’envoi.
Le fait de ne pas avoir d’expérience de ce type d’évènement n’est pas forcément un handicap insurmontable pour Green Bay. Si l’équipe ne reste pas passive en début de match et qu’elle prend un bon départ, l’énergie de la découverte peut même être un puissant combustible. L’année dernière, ce sont d’ailleurs les Saints, débutants à ce niveau, qui ont montré le plus d’audace avec un onside kick sur le coup d’envoi de la deuxième mi-temps. Encore une fois, chaque joueur et chaque staff réagit différemment à l’enjeu. Les nerfs des kickers seront notamment mis à rude épreuve en cas de finish serré. Mason Crosby n’est qu’à ¼ lorsqu’il tir pour la victoire. Mais si l’idée de gagner le titre lui donnait des ailes ?

Reste donc à voir qui saura se sublimer sur la pelouse de Dallas pour aller chercher le trophée Vince Lombardi.

Tags →  
Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires