Tableau noir : Sam Bradford

Après la défaite lors du match de jeudi dernier, les Rams peuvent déjà commencer à penser à la saison prochaine. Avec un bilan de une victoire pour trois défaites en...

Après la défaite lors du match de jeudi dernier, les Rams peuvent déjà commencer à penser à la saison prochaine. Avec un bilan de une victoire pour trois défaites en quatre matches, il sera extrêmement compliqué pour la franchise de Saint Louis de participer aux playoffs. Surtout avec Seattle et San Francisco dans la même division.

Ancien choix numéro 1 de la draft en 2010, ancien vainqueur du Heisman Trophy, Sam Bradford peine à démontrer tout son talent à la tête de l’attaque des Rams. Il est maintenant temps d’illustrer cette difficulté, et un tableau noir s’imposait.

Encore une fois, cette chronique se fait avec l’aimable autorisation de ProFootballFocus.com

Quand Sam Bradford est sorti de la fac, sa principale force était sa précision. Il se présentait même comme l’un des prospects les plus précis jamais vu par les analystes à l’époque. Durant sa carrière universitaire, il a complété 67,6% de ses passes et pendant les entraînements pré-draft, il a semblé encore plus précis.

Il est donc à la fois curieux et ironique de voir que les principaux reproches faits à Bradford en NFL concernent son manque de précision dans les lancers importants, l’empêchant de s’imposer officiellement comme le franchise quarterback des Rams.

Durant le match de jeudi soir, Sam Bradford a raté plusieurs lancers cruciaux devant aboutir sur des touchdowns, mais résultants en turnover ou en passe incomplète. A ce niveau, il est très difficile d’accepter que son quarterback puisse analyser la couverture défensive, lire les ouvertures, définir la bonne cible … et la rater de quelques yards malgré tout le bon travail réalisé.

San Francisco @ St. Louis, 1er Quart-temps, 7 minutes 17 à jouer

Pour un quarterback titulaire, rater sa cible en NFL est difficilement excusable en général. Mais la rater quand elle a réussi à se démarquer et file vers le touchdown, c’est tout simplement impardonnable. Durant cette action, les Rams avaient mis Tavon Austin en mouvement avant le snap, causant un petit trouble dans la défense des 49ers. Austin s’est déplacé vers l’intérieur de la ligne, obligeant les cornerbacks adverses à échanger leurs couvertures, puis est reparti vers sa position initiale. Les cornerbacks n’ont pas réussi à bien communiquer suite à ce double mouvement et ainsi définir qui ils devaient couvrir. Quand le snap a eu lieu, les deux défenseurs tentaient encore de communiquer et se sont retrouvés à couvrir tous les deux Tavon Austin.

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Sur cette troisième tentative avec deux yards à parcourir, les deux cornerbacks ont effectivement couvert Austin sur sa route rapide vers l’extérieur. Austin Pettis s’est alors retrouvé seul, sans défenseur le couvrant. Il a couru une route profonde vers l’extérieur afin de ne pas être dans la zone de marquage du safety. En NFL, un telle erreur de la part des cornerbacks est quasi-systématiquement punie par un touchdown direct, comme dans l’ancien tableau noir sur l’attaque des Patriots.

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Pettis se trouve face à un boulevard direction l’en-but adverse, et Sam Bradford ne met pas longtemps à le remarquer. Alors que la pression arrive sur lui, le quarterback des Rams prend le temps de bien réaliser son geste, pour inscrire un « touchdown de routine« . Au lieu d’envoyer un ballon un peu flottant afin de permettre à son receveur de se positionner bien sous le ballon, Bradford a lancé une passe tendu et puissante. Malheureusement, à deux yards près, la stratégie aurait été payante. Mais avec un très léger manque de précision, Bradford a raté sa cible ouverte, et au lieu d’empocher sept points avec un touchdown, les Rams ont du se contenter d’un field goal et des trois points l’accompagnant.

La présence en NFL de quarterback de très très haut niveau comme les Rodgers, Brees, Brady, Manning et autres, familiarise les spectateurs avec les jeux longues distances très précis. Cela ferait presque oublier à quel point il est compliqué de compléter une longue passe, notamment avec une forte pression défensive. Depuis quelques années, les Rams sont en reconstruction autour de leur quarterback, essayant de lui donner une ligne offensive correctes et de nombreuses cibles. Il lui reste maintenant douze rencontres pour prouver que l’ancien premier choix de draft mérité bien cette place, et que sa précision universitaire n’a pas disparu.

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