Course au MVP – Semaine 5

Une semaine assez particulière avec d’excellents matches de la part de membres assez solides du Top 10 (Peyton Manning, Tony Romo, Drew Brees) et d’autres, plus « normaux », mais qui permettent...

Une semaine assez particulière avec d’excellents matches de la part de membres assez solides du Top 10 (Peyton Manning, Tony Romo, Drew Brees) et d’autres, plus « normaux », mais qui permettent à leurs auteurs de bien progresser au classement (Jamaal Charles, Andrew Luck).

La course pour la 2ème place est en tout cas bien ouverte car, pour la première, Manning a les deux mains bien accrochées sur le trophée et tant que ses Broncos seront invaincus, il est fort possible qu’il ne lâche pas prise.

Le Top 10:

Jamaal Charles s'est encore montré inarrêtable ce week-end

Jamaal Charles s’est encore montré inarrêtable ce week-end

1. Peyton Manning (-) Quarterback – Denver Broncos (5-0)
1884 yards à 75,8 % de réussite – 20 touchdowns pour 1 interception, -15 yards à la course, 1 touchdown 136,4 d’évaluation.
Les adjectifs commencent à manquer pour qualifier les performances de Peyton Manning depuis ce début de saison. Véritable chef d’orchestre d’une attaque des Broncos qui, en marquant 230 pts lors des 5 premiers matches, a dépassé le total record (217 pts) établi par le « Greatest Show on Turf » des St Louis Rams en 2000. L’explosion offensive est telle que le quarterback a également battu le record individuel de touchdowns lancés par un joueur sur les 5 premiers matches d’une saison (seul Brady, en 2007, avec 22 unités et, déjà, Manning, en 2004 avec 24, en ont lancé plus sur une période de 5 matches dans l’histoire de la ligue). Néanmoins, on aura quand même assisté à la première interception de la saison sur une passe longue un peu mollassonne adressée à Eric Decker, l’arrêtant à trois passes complétées du record de la franchise de passses sans interception, qui appartient donc toujours à Jake Plummer (229, en 2005). Avec son niveau de jeu, il faut bien essayer d’aller chercher les critiques là où elles se trouvent, même si elles sont extrêmement bien cachées.

2. Jamaal Charles (+1 ) Running-back – Kansas City Chiefs (5-0)
397 yards pour 3 touchdowns à la course, 250 yards pour 2 touchdowns en réception.
Doucement mais sûrement, le running-back des Chiefs monte au classement du MVP. Il lui sera difficile d’aller chercher la première place, pour l’instant bien occupée par Manning, mais, en continuant d’aligner de telles performances, il creuse un peu l’écart sur ses poursuivants. 80 yards de moyenne à la course sur les 5 premiers matches et sa première rencontre à plus de 100 yards (108), le #25 aura egalement marqué son petit touchdown hebdomadaire contre Tennessee et assuré l’invincibilité de son équipe. Sans y paraître, il est également le 2ème meilleur receveur de son équipe au nombre de yards accumulés (250), derrière Donnie Avery, et à égalité avec Dwayne Bowe pour le nombre de touchdowns en réception (2 chacun). Tout simplement, Charles semble être le running-back idéal pour le système West Coast d’Andy Reid, capable de se faufiler dans les brèches créées par une excellente ligne offensive mais également d’être le destinataire préféré des checkdowns d’Alex Smith. Il y est décisif dans les deux cas.

3. Drew Brees (+3 ) Quarterback – New Orleans Saints (5-0)
1722 yards à 69,7 % – 12 touchdowns pour 4 interceptions – 107,4 d’évaluation.
Le football semble simple avec Drew Brees depuis deux matches. Avec seulement 15 passes de manquées sur 74 tentatives (79,7% de réussite) sur ces deux rencontres, il vient de détruire les defenses de Miami et de Chicago à une semaine d’intervalle. Pour la première fois de la saison, il a aussi pu compter sur un autre joueur que Jimmy Graham pour aller marquer une paire de touchdowns (2 de la part de Pierre Thomas à Soldier Field) et a fait grimper son total à 12 pour la saison, dont la moitié lors des deux derniers matches. C’est donc une réelle montée en puissance de la part du #9 qui va maintenant aller devoir affronter le froid du Massachussets lors du (sans doute) match de la semaine entre les Saints et les Patriots. Avec une défense revigorée par Rob Ryan et un Brees de feu, les Saints invaincus ne s’y présenteront aucunement en victime expiatoire.

4. Aaron Rodgers (-) Quarterback – Green Bay Packers (2-2)
1331 yards à 66,4 % de réussite – 9 touchdowns pour 3 interceptions, 105,5 d’évaluation.
Ca a été un match au final bien maîtrisé par les Packers où Aaron Rodgers  a rendu une copie minimaliste mais suffisante pour remettre Green Bay en ordre de marche après la déception de la défaite contre Cincinnati en Semaine 3 et se venger de sa piètre performance personnelle (244 yards, 1 touchdown, 2 interceptions et une evaluation de 64,5). Il était important de l’emporter lors de ce premier match de la saison contre un adversaire de division. Face à des Detroit Lions assez inoffensifs en défense, le quarterback,  avec ses 66,7% de réussite, a été dans sa moyenne en carrière (65,8% sur ses 9 ans dans la ligue) et sa passe de touchdown pour James Jones a été « Rodgersesque« , rappelant celle delivrée à Jordie Nelson face aux Rams il y a 2 ans.

5. Marshawn Lynch (-) Running-back – Seattle Seahawks (4-1)
410 yards pour 3 touchdowns à la course, 96 yards pour 1 touchdown en réception.
Encore un très gros match de « Beast Mode » au Lucas Oil Field d’Indianapolis. Si cela n’a pas suffi pour garder le bilan des Seahawks immaculé, il a en tout cas fait très mal à la ligne défensive adverse, accumulant 70 yards en 6 courses au centre. Il n’aura pas, malheureusement pour Seattle, réussi à concrétiser ce premier match de la saison au-dessus des 100 yards (102) par un touchdown qui se serait révélé précieux dans un match qui aura été disputé jusqu’au bout. Après un quart-temps ultra-dominateur (2 grosses courses de 24 et 19 yards), les Seahawks se sont pourtant lentement detournés de lui (seulement 6 courses en deuxième mi-temps, pour un gain total de 26 yards), laissant les rènes du jeu à un Russell Wilson bien en jambes (102 yards également) mais terriblement imprécis (48,3% à la passe). A Seattle cette semaine, face à une defense des Titans classée en milieu de tableau contre la course, on peut s’attendre à ce que Pete Carroll le sollicite un peu plus que lors des trois dernières rencontres (17 tentatives lors de chacun des trois derniers matches des Seahawks).

"Mais pourquoi ai-je lancé cette passe?" se dit Tony Romo

« Mais pourquoi ai-je lancé cette passe? » se dit Tony Romo

6. Tony Romo (+1) Quarterback – Dallas Cowboys (2-3)
1523 yards à 71,8 % – 13 touchdowns pour 2 interceptions, 114,3 d’évaluation.
Que retenir de ce match de légende contre les Broncos? La folie furieuse qui a animé le jeu des Cowboys pendant 58mns et le niveau de jeu exceptionnel atteint par Tony Romo, littéralement touché par la grâce (506 yards et 5 touchdowns) et devenant le premier quarterback de l’histoire des Cowboys à lancer pour plus de 500 yards? Ou bien l’interception décisive à 2 mns du terme de ce match fou et donnant, dans les faits, le match aux Broncos. Sa progression d’une petite place récompense son match stratosphérique mais elle aurait pu être plus importante sans cette satanée passe dans le 4e quart-temps. Et c’est maintenant un match ultra-important qui s’annonce avec la venue des Redskins à l’AT&T Stadium, alors que Cowboys et Eagles se partagent la première place de la NFC Est.

7. Philip Rivers (-5 ) Quarterback – San Diego Chargers (2-3)
1610 yards à 73,8 % de réussite – 13 touchdowns pour 5 interceptions, 110,5 d’évaluation.
Un Philips Rivers avec seulement 2 interceptions sur la saison, c’était sans doute trop beau pour continuer ainsi. Le quarterback des Chargers est retombé dans ses travers face à ses rivaux de division des Raiders (contre qui il a pourtant un bilan extrêmement positif de 11 victoires pour 3 défaites en carrière avant ce match), en particulier sur ces deux longues passes, interceptées par Usama Young et Charles Woodson. Cette maladresse ne doit pas faire oublier son début de saison extrêmement réussi mais sa chute est normale, vu le niveau de ses adversaires dans ce Top 10. Il va donc lui falloir réagir face à Indianapolis lors du Monday Night Football pour refaire son retard. Ce sera forcément une tâche peu aisée après avoir pu constater comment le Front Seven des Colts a pu dominer la ligne offensive de Seattle et combien Russell Wilson a dû utiliser son jeu de course pour s’en sortir. Philip Rivers ne possédant pas ces qualites d’évasion face à la pression, on peut craindre le pire…

8. Andrew Luck (Retour ) Quarterback – Indianapolis Colts (4-1)
1144 yards à 62,2 % – 7 touchdowns pour 2 interceptions – 2 touchdown et 135 yards a la course)
Encore un quarterback de plus dans ce Top 10 mais comment ignorer la très solide saison d’Andrew Luck, à défaut d’être aussi brillante que d’autres. Opposé à l’une des défenses les plus féroces de la Ligue avec les Seattle Seahawks, Luck en a quelque peu perdu son adresse (16/29, à 55,1%) mais a su être décisif (2 touchdowns), encore plus lors du 4e quart-temps, là où se font et se défont les qualificatifs d' »elite« . Menés 28-23 à l’entrée du dernier acte, Luck a su conduire ses Colts à un 11-0 décisif, qui les amènent à un superbe bilan de 4 victoires et 1 défaite (dont deux convaincantes face aux 49ers et Seahawks, prétendants très sérieux au titre). Avec un leader pareil, Jim Irsay n’est peut-être pas si fou d’avoir tradé dès cette année pour acquérir Trent Richardson. Les Colts ne sont peut-être pas loin d’un gros run en playoffs.

9. Jimmy Graham (-1 ) Tight-End – New Orleans Saints (5-0)
593 yards pour 6 touchdowns.
Première semaine de la saison sans touchdown pour le phénomène Graham mais, du coup, il en a profité pour amasser son deuxième plus gros total de yards (135) sur un match cette saison (179 en Semaine 2 contre Tampa bay) et a doublé, par là même, Julio Jones au nombre de yards sur la saison (593 pour le Saint, 580 pour le Falcon). Il ne doit sa descente au classement qu’à la performance de Luck cette semaine, mais aussi depuis le début de saison ce qui le fait passer devant dans ce Top 10. Nul doute que le public de Foxboro saura apprécier cette semaine les performances de ce tight-end, dignes de celles alignées par Rob Gronkowski ces trois dernières années.

Du cœur à l'ouvrage, c'est ce que met Frank Gore chaque semaine

Du cœur à l’ouvrage, c’est ce que met Frank Gore chaque semaine

10. Frank Gore (Nouvel Entrant) Running-back – San Francisco 49ers (3-2)
376 yards pour 3 touchdowns à la course, 56 yards en réception.
Qu’elle semble loin et oubliée cette correction reçue par les 49ers de la main des Colts en Semaine 3! Frank Gore n’y avait d’ailleurs pas été le plus mauvais puisqu’il avait réussi à gagner 82 yards lors de ce match. Mais, depuis deux recnontres, le cheval de traie de l’attaque de Jim Harbaugh laboure et lacère les terrains avec force et détermination. 153 yards et un touchdown contre les Rams, 81 yards et un touchdown contre les Texans, le voici replacé dans le Top 10 des coureurs dans cette stat. Tout en se faisant, il permet aussi aux 49ers, qui semblaient mal en point, de ne pas se laisser distancer par les Seahawks dans la course au titre de divsion NFC Ouest. On attendait la confirmation du talent de Colin Kaepernick cette saison, c’est pour l’instant le vétéran Gore (9e saison en NFL) qui est le chef de file de l’équipe mythique au casque doré.

Mentions Spéciales:

Tom Brady (1211 yards à 56,6 % – 7 touchdowns pour 3 interceptions) s’est un peu noyé dans la tempête de Cincinnati et a interrompu sa série de matches avec au moins un touchdown de lancé (52) à deux unités du record (54, Drew Brees). Ryan Tannehill (1383 yards à 62,6 % de réussite – 6 touchdowns pour 5 interceptions) a fait la connaissance de la défense des Ravens. Russell Wilson (997 yards à 58,3% – 8 touchdowns pour 4 interceptions – 233 yds à la course) doit retrouver son adresse (58% contre 64 l’an dernier) pour que le jeu des Seahawks retrouve de l’ampleur. Matt Ryan (1649 yards à 69,3 % – 10 touchdowns pour 3 interceptions) fait une belle saison individuelle mais ses Falcons semble scotchés en fond de division (3e défaite de suite). Matthew Stafford (1524 yards à 63,8% – 8 touchdowns pour 3 interceptions) n’a pas fait assez dimanche pour mériter le Top 10 mais ses Lions restent en tête de la NFC Nord et pourraient l’y propulser très vite.

LeSean McCoy (514 yards à la course pour 3 touchdowns – 186 yards en réception) continue d’avaler les yards au sol et en l’air pour des Eagles qui pourraient prendre définitivement leur envol ce weekend contre une équipe des Bucs en plein tourment. Après son gros match londonien, Adrian Peterson (421 yards à la course pour 5 touchdowns – 52 yards pour 1 touchdown en réception) a eu droit à un dimanche de repos. Demarco Murray (399 yards à la course pour 2 touchdowns – 143 yards en réception) et Knowshon Moreno (331 yards à la course pour 4 touchdowns – 127 yards en réception) se sont livrés un superbe duel lors d’un match qui s’est révélé être le 4e plus gros score combiné (99pts) de l’histoire de la ligue (113pts,  Washington – Giants, 1966). Matt Forte (375 yards à la course pour 3 touchdowns – 200 yards en réception) a été limité à 12 tentatives du fait du déroulement du match et de l’avance prise par les Saints, chiffre clairement insuffisant pour espérer une attaque balancée et efficace du côté des Bears.

Wes Welker (315 yards pour 7 touchdowns) reste sur les bases du record touchdowns reçus en une saison, détenu par Randy Moss (23, en 2007). Julio Jones (580 yards pour 2 touchdowns) ne peut pas tout faire tout seul mais il n’en est quand même pas très loin. Malheureusement, sa saison va sans doute s’arrêter làCalvin Johnson (312 yards pour 4 touchdowns) a dû regarder ses petits camarades s’amuser, mais perdre, sans lui ce dimanche. Connaissant la soif de gagner de Larry Fitzgerald (288 yards pour 3 touchdowns), ne capter que 43 yards dans une victoire des Cardinals n’a pas dû le gêner plus que ça. Dez Bryant (423 yards pour 6 touchdowns) devient un véritable monstre, efficace et ultra-physique. Jordan Cameron (396 yards pour 5 touchdowns) pourrait, lui, avoir perdu beaucoup avec la blessure de Brian Hoyer. Le talent de Julius Thomas (359 yards pour 6 touchdowns), mis à mal par une sale blessure à la cheville lors de ses deux premières saisons, explose véritablement cette année.

Dure décision, mais il était difficile de garder JJ Watt (21 plaquages, 4 sacks, 8 QB Hits, 15 QB Hurries, 3 passes défendues, 35,1 d’évaluation sur PFF) dans le Top 10 alors que la défense de Houston vient de prendre 27 points dans la vue (les 7 premiers ont été marqués sur une passe de Matt « Pick 6 » Schaub) par les 49ers. Il est, de loin, le meilleur défenseur à l’évaluation mais les performances collectives des Texans sont encore trop inconstantes pour le replacer dans les 10 meilleurs joueurs de la saison jusque-là. Michael D Johnson (9 plaquages, 2 sacks, 6 QB Hit, 10 QB Hurries, 13,6 d’évaluation sur PFF) a dû se résoudre à l’inactivité ce week-end, ressentant les symptômes d’une commotion cérébrale. Cameron Jordan (5 plaquages, 4 sacks,5 QB Hits, 19 QB Hurries, 19,1 d’évaluation sur PFF) s ‘est bien amusé avec la ligne offensive des Bears. Justin Houston (15 plaquages, 8 sacks, 2 QB Hits, 17 QB Hurries, 14,5 d’évaluation sur PFF) a laissé la vedette à Poe et Hali contre les Titans mais a tout de même réussi à sacker Ryan Fitzpatrick une fois et à le presser 6 fois. Le depart d’Eugene Monroe et la blessure de Luke Joeckel chez les Jaguars a dû faciliter la tâche de Robert Quinn (11 plaquages, 5 sacks, 9 QB Hits, 15 QB Hurries, 2 fumbles forces, 23,0 d’évaluation sur ProFootballFocus) mais le Ram a été omniprésent sur la ligne d’engagement (5 QB Hits, 6 QB Hurries).

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