Chris Kluwe règle ses comptes et dit adieu à la NFL

Coupé par les Vikings après huit années de bons et loyaux services, Chris Kluwe est au chômage depuis la fin de l’été. Recruté par les Raiders il n’avait pas passé le cut et été remercié le 1er septembre. Depuis, le volubile punter continue de faire ce qu’il fait le mieux : parler. Il a profité d’une tribune sur le site Deadspin.com pour revenir longuement sur son licenciement des Vikings et régler quelques comptes par la même occasion. Comme bien souvent, il n’y va pas avec des pincettes.

Le punter est convaincu que ses sorties médiatiques sur le mariage gay et l’égalité des droits ont été la cause de son licenciement. Et il a visiblement du mal à l’avaler.

« […] J’ai été viré par Mike Preifer (ndlr : coach des équipes spéciales), un hypocrite qui était en désaccord avec la cause que je soutenais, et deux lâches, Leslie Frazier et Rick Spielman, qui savaient tous les deux que j’étais un bon punter et que je le serai encore dans un avenir proche, comme mes statistiques pendant huit années l’attestent, mais qui ont manqué de courage pour désavouer Mike Priefer sur un sujet sensible. »

Une tirade que Kluwe conclut en rappelant que le head coach a été viré lundi…  S’il regrette la passivité de Frazier et Spielman, c’est bien à l’encontre du coordinateur des équipes spéciales qu’il est le plus virulent.

« S’il y a bien une chose que j’espère en partageant cette histoire, c’est de m’assurer que Mike Priefer n’entraînera plus jamais dans la NFL et idéalement ne sera plus jamais coach à quelque niveau que ce soit. »

La pilule a vraiment du mal à passer. Si le punter a décidé de vider son sac ça n’est pas par hasard. S’il est convaincu de pouvoir encore jouer au plus haut niveau, il semble résigné à l’idée que l’heure de la retraite a sonné pour lui.

 » […] Il est évident que je suis encore physiquement apte à jouer dans la NFL. Je peux toujours envoyer le ballon à 45 yards en dehors des chiffres avec un bon temps dans les airs. Durant les essais que j’ai réalisés cet été, les scouts et staffs ont loué mes performances, mais bizarrement je n’arrive pas à trouver de boulot. […] Il est évident pour moi que, peu importe à quel point je veux prouver que je peux toujours jouer, je ne punterai plus dans la NFL, encore plus maintenant que j’ai livré ce récit. Que ce soit mon âge, mon salaire minimum de vétéran, mon penchant à beaucoup parler ou (plus certainement) une combinaison des trois, j’ai fait mon temps dans le football. »

Sa passion et sa confiance en lui ont beau être intactes, ça sent bel et bien la fin de carrière pour ce joueur atypique, au franc-parler inégalable. Un personnage haut en couleur, c’est peut-être ça le problème.