Super Bowl XLVIII : l’histoire des Seattle Seahawks

Très peu de franchises en NFL sont devenues mythiques sans avoir gagné un seul Super Bowl. Mais les Seahawks sont l’exception qui confirme la règle. La faute à leur stade,...

Très peu de franchises en NFL sont devenues mythiques sans avoir gagné un seul Super Bowl. Mais les Seahawks sont l’exception qui confirme la règle. La faute à leur stade, leurs fans et leur ville.

Les fans des Seahawks sont parmi les plus chauds de toute la ligue et le CenturyLink Field est devenu leur écrin de bruit que redoutent tous les visiteurs. Ils ont même quasiment crée un tremblement de terre après un touchdown de Marshawn Lynch lors des playoffs 2010.

De la pluie et le 12e homme. Bienvenue dans la forteresse imprenable de Seattle ! (photo : MattMcGee.com)

Des débuts difficiles pour le cœur

Tout commence en juin 1972 quand un groupe de propriétaires fortunés annonce son intention de créer une franchise NFL à Seattle. Après de longues batailles médiatiques et juridiques, en décembre 1974, Pete Rozelle offre finalement à la ville une franchise ayant pour propriétaire majoritaire la famille Nordstrom. L’homme d’affaires meurt d’une crise cardiaque quelques semaines avant le premier match de son équipe.

En mars 1975, la nouvelle franchise engage John Thompson, un ancien directeur exécutif du Conseil de gestion de la NFL et un ancien membre de l’exécutif des Washington Huskys, une équipe universitaire. Il est embauché comme directeur/manager général de l’équipe. L’équipe doit à l’origine prendre le nom : « Rois de Seattle », mais le nom est abandonné faute de n’être pas assez évocateur aux yeux des fans. Au lieu de cela, le nom « Seahawks » est sélectionné en juin 1975, après un vote public sur 1700 noms proposés qui attire plus de 20 000 votants.

Thompson mise alors sur un quasi-inconnu pour le coaching, Jack Patera, tout droit arrivé des Vikings mais relativement connu pour sa rudesse à l’entrainement et vis-à-vis de ses joueurs. En résumé, c’est un peu le Don Shula du pauvre. La première saison dans l’élite se clos par un triste bilan : 2 victoires et 12 défaites.

Une franchise sur la bonne voie

Les années 80’ sont synonymes de premières qualifications en playoffs pour les Seahawks, en 1983, 1984, 1987 et 1988. Les trois premières fois, ils sont éliminés au premier tour. La dernière, ils arrivent à se hisser jusqu’au second tour. Jusqu’au début des années 2000, les Seahawks ne cessent d’être une bonne équipe qui peut prétendre aux playoffs toutes les saisons. Cependant ils ne concrétisent ces opportunités qu’en 1999, avec une qualification pour le match de division face à Miami (défaite 20-17). C’est à cette époque que l’importance du public à Seattle commence à se montrer : l’appellation « 12th man », piquée à la fac Texas A&M, devient le slogan du public de Seattle. Cela devient même une vraie marque puisque des maillots et autres objets dérivés sont vendus sous le slogan « 12th man ». Enfin, le « 12th man » est tellement populaire a Seattle que le numéro 12 est retiré depuis 1984.

Honoré du titre de MVP 2005, Shaun Alexander a mené Seattle au seul Super Bowl de son histoire.

La consécration…

Tout commence en 2000 avec la sélection au premier tour de la draft de Shaun Alexander, un running back sorti d’Alabama. Puis avec un changement de stade en 2002, les Seahawks se déplacent dans l’actuel Centurylink Field. Une bonne idée en soit puisque ce nouveau stade est plus grand et plus bruyant. Les effets sont immédiats. Alexander fait partie des très grands coureurs à un point qu’il arrive à concurrencer Ladainian Tomlinson.

Pendant un temps en tout cas… L’arrivée de Matt Hasselbeck contribue fortement à équilibrer le jeu des Seahawks. Et ça paye ! De 2003 à 2007, la franchise se qualifie systématiquement pour les playoffs et arrive même au Super Bowl face aux Steelers (défaite 21-10) dans un des matchs les plus controversés de l’Histoire du sport américain. Les décisions arbitrales contestées sont multiples et toujours en faveur des Steelers. Un des arbitres a même depuis fait son mea culpa.

Après ce Superbowl perdu, l’équipe n’est plus la même. Alexander perd vite son jus et les attentes des fans sont très hautes mais le recrutement est mal géré. La chute est rapide.

Pete Carroll et la nouvelle vague

L’arrivée de Pete Caroll en 2010 change la donne. Caroll est un très bon coach universitaire à USC et qui a dirigé les Patriots à la fin des années 90. Il se trouve que son approche de la NFL est assez atypique. Il fait confiance aux capacités de ses joueurs et de fait se retrouve très proche d’eux. Il relance notamment un Marshawn Lynch qui avait quitté Buffalo avec l’étiquette de joueur à problèmes.

Les Seahawks sont aujourd’hui une des équipes qui fait le plus peur dans la ligue. Ils sont imprenables à domicile, opèrent un système de jeu basé sur une grosse défense, une attaque équilibrée et un jeu de course développé. De plus l’arrivée de Rusell Wilson, véritable steal de la Draft 2012, donne une dimension supplémentaire à l’attaque et un lanceur d’avenir. En défense, des choix de Draft malins comme Richard Sherman (5e tour) permettent aussi de bâtir une escouade de fer.

Après une victoire en playoffs en 2013, les Seahawks ont continué leur progression en se qualifiant pour le Super Bowl. Il ne reste plus qu’une marche à grimper pour que Carroll et sa nouvelle vague prennent le pouvoir.

Pro football Hall of famers:
Franco Harris (FB,1984-1990), Steve Largent (WR, 1976–89), Carl Eller (DE, 1979-1984), Warren Moon, ( QB, 1997–98), John Randle (DT, 2001-2003), Jerry Rice( WR, 2004), Cortez Kennedy ( DT, 1990-2000)

Petit anecdote : L’exceptionnel touchdown de Marshawn Lynch lors des playoffs 2010 contre les Saints a donné lieu à un des meilleurs montages You Tube de l’histoire. Toujours un plaisir à revoir.

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