Richard Sherman : « Je ne suis pas un voyou »

La sortie de Richard Sherman après la finale NFC continue de faire parler. Mercredi en conférence de presse, le cornerback est revenu avant tout sur certaines réactions qui l’ont choqué....

seahawks_logo13La sortie de Richard Sherman après la finale NFC continue de faire parler. Mercredi en conférence de presse, le cornerback est revenu avant tout sur certaines réactions qui l’ont choqué.

Ces derniers jours, Sherman a notamment été traité de « voyou » (thug, ndlr). Un terme qui ne lui convient pas du tout et qu’il trouve raciste.

« Ce qui me pose problème c’est qu’on dirait que c’est devenu la manière acceptable de traiter quelqu’un de « négro », explique le cornerback. « Ils disent « voyou », et ça me choque. Peut-être que je parle fort et que je dis des choses que je ne devrais pas dire, mais il y a eu un match de hockey où ils n’ont même pas joué au Hockey. Ils ont juste mis le palet de côté et ont commencé à se battre. Je me suis dit, « Oh man. Je suis le voyou ? Et beh. » »

Sherman parle de la bagarre générale qui a eu lieu en NHL entre les Vancouver Canucks et les Calgary Flames.

« Je connais de vrais voyous, et ils savent que je suis loin d’en être un. Je me suis battu contre ça toute ma vie à cause de l’endroit d’où je viens (le quartier difficile de Compton à Los Angeles). Un gars qui vient de Compton ou Watts, ils pensent juste que c’est un voyou. C’est un gangster. Quand vous vous battez contre ça depuis si longtemps, c’est frustrant d’entendre les gens le dire à nouveau. »

« Si j’avais été arrêté 10 fois, je pourrais accepter d’être le méchant »

Sherman ne souhaite donc pas que l’opposition entre Seattle et les Broncos soit résumée à un duel « gentils contre méchants. »

« Si vous dîtes que Russell Wilson est un méchant, c’est une blague. C’est marrant. Nous avons tellement de grands joueurs qui ne méritent pas ce label. Russell Wilson et Earl Thomas n’ont rien fait pour mériter ça. Maintenant s’ils veulent dire que je suis un méchant, OK. Peut-être que mes actions ont crée ça, mais je ne pense pas que je suis un méchant. C’est le cliché : ne jugez pas un livre à sa couverture. Mais ils jugent le livre à sa couverture. Jugez moi en dehors du terrain, pas sur le terrain juste après un match. Si j’avais été arrêté 10 fois, je pourrais accepter d’être le méchant. Mais je n’ai rien fait de méchant. »

Sherman serait donc juste une grande gueule, mais pas un vrai méchant. Et c’est probablement exactement le cas.

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