Superbowl XLVIII – La saison des Broncos : la loi du Shériff

Après la grosse déception de l’an passé, les Denver Broncos étaient de retour pour espérer rectifier le tir et gagner leur place pour le Super Bowl. Derrière une attaque de...

Après la grosse déception de l’an passé, les Denver Broncos étaient de retour pour espérer rectifier le tir et gagner leur place pour le Super Bowl. Derrière une attaque de feu guidée par le probable MVP de la saison Peyton Manning, Denver a dominé la saison régulière, et n’a jamais vraiment été inquiété en playoffs. Les Broncos retournent logiquement au Super Bowl, et ce pour la première fois depuis 1999.

Une attaque de feu

L'arrivée de Wes Welker a donné une arme supplémentaire à une attaque incroyable.

L’arrivée de Wes Welker a donné une arme supplémentaire à une attaque incroyable.

Alors que le match d’ouverture se déroule généralement dans le stade du champion sortant, Denver a eu le privilège de jouer son premier match de la saison à domicile contre les Baltimore Ravens, ces derniers ne pouvant pas organiser cette rencontre chez eux pour cause de logistique.  Ce premier match est un aperçu de la saison exceptionnelle que vont réaliser les Denver Broncos. Vainqueur 49-27, Denver et Peyton Manning écrasent complètement la nouvelle défense de Baltimore, orpheline de Ray Lewis et Ed Reed, partis durant l’intersaison.

Tout au long de la saison régulière, l’attaque de Denver va guider cette équipe. Avec Peyton Manning aux commandes, une escouade de receveurs redoutable (Eric Decker, Wes Welker, Demaryius Thomas, Julius Thomas) et un running back en constante progression (Knowshon Moreno), les Broncos dominent quasiment toutes les défenses qu’ils croisent. Denver remporte ses 6 premiers matchs de la saison, en scorant respectivement 49, 41, 37, 52, 51 et 35 points !

Le premier coup d’arrêt de la saison intervient en semaine 7, chez les Indianapolis Colts, l’ancienne équipe de Peyton Manning. Défaits 39-33, les Broncos voient leur série de 17 victoires consécutives en saison régulière s’arrêter.  Mais Denver repart de plus belle en enchainant 3 victoires consécutives, dont une contre les invaincus Kansas City Chiefs. Après 10 matchs, les Broncos ont un bilan presque parfait de 9-1 avant de se déplacer à Foxborough pour y affronter les Patriots de Tom Brady et de Bill Belichick.

Dans ce match au sommet de l’AFC, Denver mène facilement sur le score de 24-0 à la mi-temps. Alors que tout le monde pense que le match est déjà plié, les Broncos craquent complètement en seconde période. Avec 2 turnovers en seconde mi-temps et une attaque en panne pour la première fois de la saison, Denver se retrouve mené 31-24 dans le dernier quart-temps. Les Broncos arrivent à arracher la prolongation mais s’inclinent finalement 34-31. Cette deuxième défaite de la saison fait tâche, et montre que Denver est loin d’être imbattable.

Denver gère cependant bien sa fin de saison. Malgré la première défaite à domicile de la saison contre San Diego en semaine 15, les Broncos finissent avec un bilan de 13-3 (meilleur bilan AFC), et une multitude de records offensifs à leur actif : record de points en une saison, record de touchdowns marqués et de yards parcourus à la passe par un quarterback en une saison…

L’épisode John Fox

La très bonne saison des Broncos a cependant été marquée par les problèmes de santé de leur entraineur, John Fox.  Pris de vertiges alors qu’il jouait au golf en Caroline de Nord durant la semaine de repos de son équipe, Fox est directement emmené à l’hôpital le plus proche afin d’être examiné le plus vite. Le verdict est sans appel : l’entraineur doit se faire opérer immédiatement du cœur afin de remplacer une valve de son aorte.

C’est le coordinateur défensif Jack Del Rio qui est nommé entraineur intérimaire. L’opération se passant parfaitement bien, Fox ne reste finalement éloigné de son équipe que pendant un mois seulement. Dès le 2 décembre, Fox retrouve ses troupes.

La défense qui se réveille au meilleur moment

Saison à oublier pour Von Miller.

Saison à oublier pour Von Miller.

On dit souvent que l’attaque fait gagner des matchs, mais que c’est la défense qui fait gagner des titres. Cet adage n’est pas forcément très rassurant pour les Broncos qui, malgré une attaque exceptionnelle, possèdent également une défense qui a été plutôt friable tout au long de la saison régulière. Il faut dire que Denver n’a pas été aidé par la suspension puis la blessure de Von Miller, qui était censé être le meilleur pass rusher du groupe. Heureusement, Shaun Phillips, signé pour pas grand chose au printemps à comblé le vide avec 10 sacks à son compteur.

Mais en Playoffs, et un peu à la surprise générale, c’est bien la défense qui a élevé son niveau de jeu. Lors du Divisional Round contre San Diego, elle a limité l’attaque des Chargers à 45 yards en première mi-temps. Grâce à un pass rush dominant et une couverture des receveurs efficace, la défense a montré qu’on pouvait également compter sur elle. Denver s’impose finalement 24-17 et s’apprête à recevoir les New England Patriots pour le titre de champion AFC.

Philip Rivers n’est pas Tom Brady, et Mike McCoy n’est pas Bill Belichick. C’est un nouveau test pour la défense des Broncos. Alors que les Patriots viennent d’écraser les Colts, grâce notamment à un jeu de course très explosif, beaucoup doutent de la capacité de Denver à limiter l’attaque des Patriots. Mais la défense de Denver prouve que la belle performance contre San Diego n’était pas un accident. Les Patriots sont incapables d’avancer la balle à la course, et Tom Brady a les pires difficultés à trouver ses cibles. Terrence Knighton et Robert Ayers font un superbe boulot, avec notamment un sack du premier sur une quatrième tentative cruciale des Patriots. Dominique Rodgers-Cromartie joue comme un shutdown corner, et Champ Bailey reste Champ Bailey.  En attaque, Manning est fidèle à lui-même, bien aidé par une ligne offensive qui le protège bien (comme durant toute la saison) : très bonne gestion du temps (avec des drives très longs), pas d’erreur, une précision chirurgicale, et surtout une impression de facilité déconcertante. Manning finit le match avec 400 yards à 32/43, et 2 touchdowns. Denver s’impose 26-16 et remporte donc la conférence AFC de façon très logique.

De retour au Superbowl pour la première fois depuis février 1999 et l’ère John Elway, Denver aura à cœur de couronner sa saison exceptionnelle par le Vince Lombardi Trophy.

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