Analyse d’avant saison : Green Bay Packers

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2014. Au programme aujourd’hui : les Green Bay Packers. Souvent emballants sous la baguette d’Aaron Rodgers, déconcertants en l’absence de...

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2014. Au programme aujourd’hui : les Green Bay Packers.

Souvent emballants sous la baguette d’Aaron Rodgers, déconcertants en l’absence de leur chef d’orchestre, les Packers version 2013 ont soufflé le chaud et le froid. Mais malgré tous les obstacles qui se sont dressés sur leur chemin, ils sont tout de même parvenus à accrocher les playoffs. Une fois de plus. Preuve d’une équipe de caractère, d’une machine bien huilée et pleine de ressources, même dans l’adversité.

Avec une défense largement renforcée et dans une division toujours aussi ouverte et indécise, l’objectif des hommes de Mike McCarthy sera simple : défendre leur titre et prolonger leur saison jusqu’en janvier. Et pourquoi pas mieux.

Jordy-Nelson-Packers-Camps

Un contrat à 14 millions garantis, une saison à 14 touchdowns?

La saison dernière : 8 victoires – 7 défaites – 1 nul

Mouvements à l’intersaison : Comme souvent, les Packers se sont fait relativement discrets sur le marché des transferts. Au rayon des départs comme des arrivées, ils n’ont pas vraiment contribué à animer l’intersaison. Seule perte de poids, celle du receveur James Jones, parti vers Oakland. Autre départ notable, celui du centre Evan Dietrich-Smith, titulaire à 16 reprises l’année dernière et que Ted Thompson n’est pas parvenu à retenir. Une perte regrettable. Le tackle Marshall Newhouse, relégué à un rôle de doublure, a lui aussi fait ses bagages. Dans son ensemble, l’attaque de Mike McCarthy reste relativement inchangée.

Si personne n’est venu renforcer l’escouade offensive du Wisconsin, les Packers se sont attelés à conserver l’une de leurs pièces essentielles en la personne de Jordy Nelson. Après avoir profité de ses prouesses à moindre prix, la franchise de Green Bay a prolongé le receveur pour quatre saisons et à la clé un contrat plus en adéquation avec son talent et son apport. En prolongeant James Starks, Sam Shields, John Kuhn et B.J. Raji, les Packers ont une nouvelle fois préféré jouer la carte de la stabilité et de la continuité. Une recette souvent gagnante.

Pour trouver des renforts, il faut se tourner vers la défense. Et cette fois, la franchise de Green Bay s’est permise une petite folie. Le vieillissant Julius Peppers, en provenance de Chicago, est venu renforcer le pass rush des Jaune et Vert. Quant à Letroy Guion, tout droit venu du Minnesota voisin, il va apporter de la profondeur au cœur de la ligne défensive. Les Packers en ont profité pour piquer deux joueurs à des rivaux de divisions au passage. À part ça, pas grand-chose à signaler. Jermichael Finley est parti, mais pourrait revenir. Ou pas. Ou peut-être bien que si.

Arrivées notables : Julius Peppers (DE), Letroy Guion (DT).
Re-signatures : Jordy Nelson (WR), Matt Flynn (QB), James Starks (RB), B. J. Raji (NT) Sam Shields (CB), John Kuhn (FB), et Andrew Quarless (TE).
Draft : Ha Ha Clinton-Dix (S), Davante Adams (WR), Khyri Thornton (DT), Richard Rodgers (TE), Carl Bradford (LB), Corey Linsley (C), Jared Abbrederis (WR), Demetri Goodson (CB) et Jeff Janis (WR).
Pertes notables : James Jones (WR), Marshall Newhouse (OT), Evan Dietrich-Smith (C), C.J. Wilson (DE/DT ), M.D. Jennings (S) et Johnathan Franklin (RB).

Les points forts : L’atout numéro un des Packers se résume à un nom : Aaron Rodgers. Le franchise quarterback sera une nouvelle fois le baromètre de l’attaque. Et probablement de l’ensemble de l’équipe. La dégringolade des hommes de Mike McCarthy en son absence a révélé, si besoin était, combien le quarterback est vital pour la franchise. Une fois de plus, il sera candidat au titre de MVP et mènera une attaque qui risque de faire des dégâts dans les airs. Épaulé par Jordy Nelson et Randall Cobb ainsi que le rookie Davante Adams, il pourra également compter sur un tight end jeune et prometteur avec son homonyme Richard Rodgers.

Malgré le départ de Evan Dietrich-Smith, les Packers peuvent compter sur une solide ligne offensive qui enregistrera le retour de Bryan Bulaga. Une muraille qui profitera tant au passeur, qu’à Eddie Lacy, véritable boule d’énergie qui a redonné vie au jeu au sol. Une arme redoutable qui rend l’attaque de Green Bay nettement moins prévisible et en fait une escouade extrêmement complète et bien équilibrée.

Les points faibles : Le front seven des Packers, séduisant sur le papier, a déçu la saison passée. Il faut dire que les pépins physiques de Clay Matthews n’ont pas aidé. Au-delà de ça, nombreux sont les joueurs à avoir joué en deçà de leur véritable niveau ou à ne pas avoir répondu aux attentes placées en eux. B.J. Raji, loin de son niveau de 2010, sera absent toute la saison à cause d’une blessure au biceps. Datone Jones, estampillé choix de premier tour en 2013, a déçu, tout simplement. Idem pour la ligne de linebackers. A.J. Hawk n’a été que l’ombre de lui même. Le constat n’est guère plus reluisant pour Brad Jones, qui pourrait rapidement sentir le souffle du rookie Carl Bradford dans son cou. À l’exception de Mike Daniels, le front seven n’a pas vraiment rassuré et devra se rattraper. L’arrivée d’un Julius Peppers revanchard pourrait aider.

Véritable talon d’Achille en 2012 avec un piteux 64% de réussite, Mason Crosby a nettement relevé la barre la saison dernière (89%), mais ses performances en dent de scie font de lui l’un des grands points d’interrogation des Packers. Côté équipes spéciales, la couverture sur les retours de punts comme de coups de pied d’engagement a souvent été désastreuse. Demandez à Cordarrelle Patterson. La franchise de Green Bay devra sérieusement resserrer les mailles du filet.

Facteur X : La santé de ses leaders. Aaron Rodgers en attaque, Clay Matthews en défense, les Packers ont montré des signes de faiblesse inhabituels en l’absence de leurs cadres. Machine bien huilée, la franchise du Wisconsin ne bénéficie pas d’une profondeur suffisante aux postes clés des deux côtés du ballon, de telle sorte qu’en l’absence d’un de ses rouages essentiels, la belle mécanique s’enraye facilement. La blessure d’Aaron Rodgers l’année dernière en a été la preuve. Au sein d’une formation expérimentée et sans réel point faible, si ce ne sont les équipes spéciales, c’est bien la santé des cadres qui pourrait jouer de mauvais tours aux Packers. Si ces derniers échappent aux pépins physiques, il faudra de nouveau compter sur les hommes de Mike McCarthy.

Calendrier : @Seahawks, Jets, @Lions, @Bears, Vikings, @Dolphins, Panthers, @Saints, Bye, Bears, Eagles, @Vikings, Patriots, Falcons, @Bills, @Buccaneers, Lions.

En résumé : Avec un Aaron Rodgers de retour aux opérations au sein d’une attaque relativement inchangée et avec une défense renforcée tant sur la ligne qu’au fond du terrain, les Packers peuvent envisager la saison sereinement et avec des ambitions intactes. Après un départ en fanfare face au champion en titre, la franchise du Wisconsin bénéficie d’un calendrier relativement équilibré. Leur saison pourrait bien se prolonger jusqu’en janvier. Et pourquoi pas plus. À moins que les blessures ne viennent à nouveau dérégler la belle machine.

Le pronostic : 11 victoires – 5 défaites. Champions de la NFC Nord.

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