Analyse d’avant saison : Carolina Panthers

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2014. Au programme aujourd’hui : les Carolina Panthers. Au bord du licenciement après trois défaites sur les quatre premiers matches...

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2014. Au programme aujourd’hui : les Carolina Panthers.

Au bord du licenciement après trois défaites sur les quatre premiers matches l’an dernier, Ron Rivera avait renversé la vapeur et mené son équipe en playoffs. Cette saison, le défi sera encore plus grand.

Après une intersaison difficile, les Panthers ont la très lourde tâche de confirmer alors que l’effectif semble avoir perdu en qualité et que le reste de la division a progressé. Un sacré programme.

Certaines soirées risquent d'être longues pour Cam Newton.

Certaines soirées risquent d’être longues pour Cam Newton.

La saison dernière : 12 victoires – 4 défaites. Élimination en demi-finale de conférence NFC.

Mouvements à l’intersaison : Le printemps a été dur pour les Panthers. Mis à la porte parce qu’il tapait visiblement sur le système des dirigeants, Steve Smith risque de manquer aux Panthers. Mais il ne sera pas le seul. Brandon LaFell, le receveur numéro deux, est également parti. Sur la ligne, Jordan Gross a raccroché les crampons, et là aussi cela risque de faire très mal.

Le gros problème, c’est que les départs n’ont pas vraiment été comblés. Limités en terme de dépenses, les Panthers n’ont trouvé que des vétérans de seconde zone lors de la free agency. Au premier tour de la Draft, les dirigeants ont sélectionné Kelvin Benjamin, un receveur grand mais encore très brut. Kony Ealy, un autre defensive end, a été sélectionné au second tour alors que l’équipe ne manque pas de joueurs dans le secteur. La ligne offensive n’a pas contre pas vraiment été renforcée.

Arrivées notables : Mike McNeill (TE), Roman Harper (S), Jerricho Cotchery (WR), Tiquan Underwood (WR),Joe Webb (QB), Alex Hall (DE), Thomas DeCoud (S), Jason Avant (WR), Ed Dickson (TE)
Re-signatures: Garry Williams (OL), Richie Brockel (TE), Greg Hardy (DE), Graham Gano (K), Thomas Davis (LB), Derek Anderson (QB), Colin Cole (DT)
Draft : Kelvin Benjamin (WR), Kony Ealy (DE), Trai Turner (OG), Tre Boston (S), Bene Benwikere (CB)
Pertes notables : Steve Smith (WR), Brandon LaFell (WR), Ted Ginn (WR), Domenik Hixon (WR), Jordan Gross (OT), Bruce Campbell (OT), Geoff Hangartner (OG), Travelle Wharton (OG), Jeff Byers (OG), Jordan Senn (LB), Captain Munnerlyn (CB), Michael Mitchell (S), Quintin Mikell (S).

Les points forts : Le front seven sera encore la force de cette équipe. Certains joueurs parlent même de battre le record collectif de sacks sur une saison. Nous n’en sommes peut-être pas là, mais les quarterbacks adverses ont clairement de quoi s’inquiéter. Greg Hardy (15 sacks), Charles Johnson (11 sacks), Star Lotulelei (3 sacks) et Kawann Short forment une ligne terrifiante. Et le duo Luke Kuechly – Thomas Davis est tout aussi redoutable juste derrière.

Les Panthers ont produit 60 sacks la saison dernière, et ils devraient encore en réussir quelques-uns cette année.

Les points faibles : Pauvre Cam Newton… Quand les franchises tentent d’entourer leur franchise quarterback, les Panthers, eux, ne font rien. Pire, ils appauvrissent le groupe autour de leur joueur vedette. En dehors du rookie Kelvin Benjamin et du tight end Greg Olsen, Newton ne dispose plus d’un seul receveur de qualité supérieure. Jericho Cotchery et Jason Avant sont des vétérans qui n’auraient même pas leur place dans la plupart des effectifs. À moins qu’un miracle ramène Ed Dickson au niveau de sa saison 2011 (54 rec, 528 yards, 5 TDs), les solutions vont être rares.

D’autant qu’il ne va pas falloir trainer pour lancer le ballon, car la ligne offensive va également être en difficulté. Le départ à la retraite de l’inoxydable Jordan Gross (titulaire depuis 2003 !) va être difficile à digérer. En dehors du centre Ryan Kalil, aucun des joueurs de la ligne n’est très rassurant, et Newton risque de courir pour sa vie assez régulièrement. Nate Chandler pourrait être titulaire sur la ligne offensive alors qu’il avait été signé comme defensive tackle en tant que free agent non drafté en 2012. Cela situe l’ampleur du problème. Déjà rarement à la hauteur de leurs gros salaires, les running backs de Carolina risquent aussi d’avoir du mal à avancer derrière cette ligne. Au moins ils auront une excuse.

En défense, le pass rush va avoir pour mission de masquer la faiblesse de la ligne arrière. Antoine Cason et Melvin White sont les cornerbacks titulaires, avec l’aide de Roman Harper et Thomas DeCoud sur les postes de safeties. Si ces deux derniers ne manquent pas d’expérience, ils ont aussi été laissés libres par leurs équipes précédentes, ce qui n’est pas anodin.

Facteur(s) X : En NFL, tout commence souvent par les lignes. Pour les Panthers, la catastrophe est proche sur les remparts offensifs ne tiennent pas. Privé de temps, Newton ne pourra pas trouver de timing avec ses receveurs. Privés d’espaces, les coureurs seront stoppés, empêchant toute l’attaque de garder le ballon avec des drives longs qui sont son mode opératoire préféré.

Le niveau de Cam Newton sera forcément aussi scruté. Si le jeune lanceur arrive à élever son niveau de jeu et celui des siens, Carolina aura forcément de plus grandes chances de succès. Le numéro 1 de la Drat 2011 est un joueur bourré de talent qui peut faire de belles choses, mais il manque encore de constance. Et si la ligne ne répond pas présente, cela risque d’être compliqué.

Calendrier : @Buccaneers, Lions, Steelers, @Ravens, @Bengals, @Packers, Seahawks, Saints, @Eagles, Falcons, Repos, @Vikings, @Saints, Buccaneers, Browns, @Falcons

En résumé : Belle surprise de la saison dernière, les Panthers vont avoir beaucoup de mal à confirmer avec un effectif diminué. Leur calendrier est en plus dantesque, notamment parce que les Buccaneers et Falcons ne seront pas aussi mauvais que l’an dernier. Au final, si la défense va tenir la baraque dans certains matches, les Panthers ne semblent plus assez armés offensivement pour aller en playoffs.

Le pronostic : 6 victoires – 10 défaites

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