Super Bowl XLVI – Les stars

Tout au long de la saison, ils ont brillé. Dimanche, ils seront encore sous les projecteurs pour tenter de délivrer une dernière grande prestation et porter leur équipe vers le...

Tout au long de la saison, ils ont brillé. Dimanche, ils seront encore sous les projecteurs pour tenter de délivrer une dernière grande prestation et porter leur équipe vers le titre.

Pour sa deuxième saison dans la ligue, Rob Gronkowski est devenu la nouvelle star des Patriots. Chez les Giants, ce sont encore les hommes de la ligne défensive qui seront en vedette.

Dans quel état se présentera "Gronk" ?

ROB GRONKOWSKI
Un colosse diminué
Le doute plane sur le niveau de forme de « Gronk ». En délicatesse avec une cheville depuis la finale de conférence, le tight end des Patriots ne s’entraînera pas jusqu’au Super Bowl. Mais qu’il soit à 100 % ou non, le colosse aux mains de velours sera forcément impliqué dans le plan de jeu de New England. Révélation majeure de la campagne 2011, Gronkowski a tout emporté sur son passage. Un paquet de défenseurs déjà, qui ont souffert face à son 1m98 pour 120 kg. Des records de franchise aussi, lui permettant d’obtenir l’adhésion massive des fans de Boston. Et bien évidemment, le record NFL du nombre de yards reçus par un tight end sur une saison. Un record jusque là détenu par le Hall of Famer Kellen Winslow, depuis 1980.

Pièce indispensable de l’attaque des Patriots, Rob Gronkowski a accumulé 1.327 yards sur 90 réceptions, et 17 TD. Pour sa deuxième saison NFL, le joueur de 22 ans a symbolisé la mutation qu’a connu son poste. Rapide, physique, propre dans ses tracés, il est aussi capable de réceptions spectaculaires en profondeur, et offre à son quarterback une multitude d’options. A l’instar du Saint Jimmy Graham, Gronkowski nous a montré en 2011 ce qui risque de devenir un standard pour les recruteurs NFL lorsqu’il s’agit de dénicher un talent au poste de tight end.

Né à Amherst, dans l’état de New York, il est le deuxième plus jeune d’une fratrie de cinq. Son père, Gordon, jouait offensive guard à l’université de Syracuse. Son grand-père Ignatius faisait lui partie de l’équipe olympique de cyclisme qui représentait les Etats-Unis aux J.O. de Paris en 1924. Ses frères ne sont pas non plus en reste. Chris est aujourd’hui fullback chez les Colts. Egalement tight end, Dan joue à Cleveland après de très discrètes piges à Detroit, Denver et New England.

Après un brillant passage au lycée Williamsville North, près de Buffalo, Gronkowski entame sa carrière universitaire en 2007 dans l’Arizona. En trois saisons chez les Wildcats, il entasse records et honneurs en tout en genre, dont une nomination au prestigieux Lombardi Award. Sélectionné en 42e position lors du deuxième tour de la draft 2010 par les Patriots, il s’engage pour quatre saisons, et forme avec son compère Aaron Hernadez le duo de tight ends le plus prometteur de la ligue.

En semaine 7, alors que son équipe est au repos, Rob Gronkowski se fait remarquer en posant avec une « amie » qui se trouve être une star du X. Ce n’est pas la première photo de « Gronk » en bonne compagnie qui circule sur le net, mais celle là fait un peu désordre à Boston, où les joueurs des Patriots évitent soigneusement d’attirer l’attention sur eux hors des terrains. Gronkowski retient la leçon et donne ensuite dans le social, en allant parler « sécurité incendie » à des élèves de primaire. Le bad boy serait-il sur le chemin de la rédemption ?

LA D-LINE DES GIANTS
Menace permanente
Dans les années 80, c’est Lawrence Taylor qui symbolisait à lui seul le pass rush des Giants : intelligent, féroce, impitoyable, et jamais à court de mots pour enfoncer ses adversaires. La décennie suivante a ensuite vu Michael Strahan, dans un style différent mais avec autant d’efficacité, faire le malheur des quarterbacks qui croisaient la route des Giants. A la retraite après le titre de 2008, il détient toujours le record du nombre de sacks sur une saison (22.5). Loin de s’affaiblir depuis ce fameux Super Bowl XLII, le harcèlement continu du quarterback adverse s’est au contraire imposé comme la marque de fabrique de la meilleure franchise de New York. Mais aujourd’hui, c’est une escouade entière qui incarne cette caractéristique. Un groupe de huit hommes de ligne qui tentera d’enterrer les espoirs de quatrième sacre de Tom Brady.

Jason Pierre-Paul a rapidement appris aux côtés de Tuck et Umenyiora.

Osi Umenyiora (#72) et Justin Tuck (#91) : les tauliers. Déjà de la partie lors du premier épisode, leur production cette saison a été plus discrète qu’en 2007-2008. Leur importance dans le pass rush des Giants n’a pourtant pas diminué, et cela souligne davantage le rôle grandissant que prennent leurs camarades. Car l’effort de pression reste collectif, et l’apport de Tuck et Umenyiora ouvre souvent des brèches à l’intérieur. Les deux hommes n’ont en tout cas pas oublié comment se frayer un chemin jusqu’au quarterback, et totalisent à eux deux la bagatelle de 85 sacks depuis 2007, alors que Osi Umenyiora a manqué l’intégralité de la saison 2008 sur blessure. Ce dernier est d’ailleurs responsable de 3.5 sacks en playoffs cette saison, contre 1.5 pour son compère Justin Tuck. Meilleurs atouts de cette ligne, ils sont les plus expérimentés et tirent toute leur escouade vers le haut.

Jason Pierre-Paul (#90) : l’héritier. C’est la révélation du groupe. Pour sa deuxième année, le Floridien a mené l’escouade avec 16.5 sacks. Arrivé au football sur le tard au niveau universitaire, il compense à merveille son léger déficit tactique par un physique et une agilité hors normes. « Le Poulpe » s’est distingué cette saison en sortant un match phénoménal contre les rivaux de Dallas, et en ponctuant sa performance par un field goal décisif bloqué. A 23 ans, il est le diamant brut de la franchise, et Tom Coughlin vient tout juste de commencer à le polir.

Chris Canty (#99): le transfuge. En quittant les Cowboys avant la saison 2009, Canty a engraissé son compte en banque, mais a aussi fait une excellente affaire au niveau sportif. Annoncé avant la draft 2005 comme un potentiel choix de premier tour, il a vu sa côte baissée en raison de plusieurs blessures. Rapidement à son meilleur niveau, il s’est imposé dans la ligue comme un defensive tackle polyvalent, aussi fort contre la course, que solide dans la pression. Il est responsable cette saison de 4 sacks, et d’un safety.

Dave Tollefson (#71): l’anonyme. Drafté en 2006 par Green Bay, Tollefson ne jouera pas une seule minute de saison régulière avec les Packers. A la place, il ira se faire les dents en Europe, du côté des Berlin Thunder. Il retrouve la NFL en 2007 avec New York, et fait déjà partie de l’aventure quand les Giants se paient les invincibles Patriots. Cette saison, Dave Tollefson a pour la première fois joué tous les matches de saison régulière. Bien que remplaçant au départ, il a tout de même cumulé 5 sacks.

Le patron de la défense des Giants prépare le plus grand rendez-vous de sa carrière.

Rocky Bernard (#95), Linval Joseph (#97) et Jimmy Kennedy (#73)  : les travailleurs de l’ombre. Aux côtés de Canty, le boulot de defensive tackle échoie en alternance à Bernard ou Joseph. Le premier roule sa bosse en NFL depuis dix ans. Solide joueur de tranchée avec les Seahawks de 2002 à 2008, Rocky Bernard quitte Seattle sur une histoire de gros sous. A New York, sa production de sacks a considérablement baissée, mais son apport contre la course est vital, quand il branche ses 140 kilos au bon endroit. Il disputera son deuxième Super Bowl après en avoir perdu un contre Pittsburgh. Avec 10 kilos de plus sur la balance, Linval Joseph lui dispute le rôle avec autant de talent. Pour sa deuxième saison NFL, le joueur de 23 ans s’est même payé une paire de sacks. Jimmy Kennedy est lui plus utilisé en équipe spéciale. Pour sa première saison à New York, il n’a participé qu’à six rencontres, mais du haut de ses 32 ans, il est avec Bernard le doyen de l’escouade, et son expérience comptera.

Le succès des ces hommes de ligne, qui ont posté le quatrième meilleur total de sacks en saison régulière (48), repose évidemment sur leur talent, mais reste à mettre au crédit de leurs entraîneurs. Il y a d’abord Robert Nunn, un ex linebacker universitaire qui n’a jamais joué pro. Depuis 2002, ce spécialiste des defensive linemen a déjà coaché la position à Miami, Washington, Green Bay et Tampa Bay. Et puis il y a Perry Fewell, le coordinateur défensif. Lui non plus n’a jamais joué pro, mais ses capacités sur la touche des Bills lui ont valu une pige en tant que head coach à Buffalo. Viré fin 2009, il a atterri sur le banc des Giants dans la foulée, et travaille depuis avec Nunn. Les deux hommes tenteront dimanche de glaner le premier titre majeur de leurs carrières.

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