Histoire : les Dallas Cowboys

A chaque dimanche son rendez-vous historique sur Touchdown Actu. En ce premier week-end d’octobre, nous embarquons pour le Texas à la découverte des Dallas Cowboys de Jerry Jones, le plus envahissant...

A chaque dimanche son rendez-vous historique sur Touchdown Actu. En ce premier week-end d’octobre, nous embarquons pour le Texas à la découverte des Dallas Cowboys de Jerry Jones, le plus envahissant des présidents.

« Ils apparaissent si souvent à la télévision que leurs visages sont aussi familiers au public que ceux des présidents ou des stars de cinémas. Ce sont les Dallas Cowboys : America’s Team. » C’est sur ces mots que le narrateur d’un documentaire produit en 1978 par NFL Films ouvrait son programme. Des mots qui restent aujourd’hui encore dans la pensée publique et font de cette équipe la préférée de beaucoup d’américains.

Emmitt Smith est le coureur le plus productif de l’histoire de la ligue et forcément un pilier de l’histoire de l’équipe de Dallas.

Pro Football Hall of Famers : Bob Lilly (DT, 1961-1974), Roger Staubach (QB, 1969-1979), Tom Landry (HC, 1960-1988), Tex Schramm (President, 1960-1989), Tony Dorsett (RB, 1977-1987), Randy White (DT, 1975-1988), Mel Renfro (DB, 1964-1977), Troy Aikman (QB, 1989-2000), Rayfield Wright (OT, 1967-1979), Michael Irvin (WR, 1988-1999), Bob Hayes (1965-1975) et Emmit Smith (RB, 1990-2002).

Numéros retirés : A ce jour, les Cowboys n’ont retiré aucun numéro. Pourtant, personne n’a jamais porté les numéro #12 et #74 de Roger Staubach et Bob Lilly.

Histoire : C’est en 1960 que la NFL décide d’établir une franchise à Dallas, soucieuse de ne pas céder la ville à l’AFL, qui vient tout juste d’y installer les Texans sous l’autorité de Lamar Hunt. Pour éviter toute confusion avec l’équipe de baseball locale, les Rangers deviennent les Cowboys après quelques mois et entament leur première saison sous la direction de Tex Schramm (manager général) et Tom Landry (head coach).

Après une saison sans victoire à cause d’un effectif bricolé à la va-vite pour convenir au calendrier NFL et quelques années à se rôder, les Cowboys réalisent la première saison au bilan positif de leur histoire en 1966 (10-3) et se qualifient en finale nationale, où ils échouent de peu contre les Packers (27-34). Il en est de même en 1967 avec une nouvelle défaite, toujours au plus haut niveau et toujours contre les Packers (17-21) mais qu’importe, les bases d’une dynastie sont à présent posés.

Une dynastie, c’est une équipe qui domine la ligue à laquelle elle appartient durant de longues années. Et en NFL, nul n’a fait mieux que les Cowboys à ce petit jeu. De 1966 à 1986, soit sur une période de 20 ans (record NFL), jamais les Cowboys ne terminent une saison avec un bilan autre que positif.

Après un nouvel échec sur la dernière marche contre les Colts (13-16) lors du Super Bowl V, le quarterback Roger Staubach prend la place de titulaire et permet aux Cowboys de décrocher la première bague de leur histoire contre les Dolphins (24-3) à l’occasion du Super Bowl VI. C’est ce même Staubach (12/19, 119 yards, 1 TD, 5 courses, 18 yards) qui en est élu le MvP malgré l’énorme performance du running-back Duane Thomas (19 courses, 95 yards, 1 TD). Un match à sens unique qui voit les Cowboys établirent 3 nouveaux records : celui du plus grand nombre de yards gagnés à la course (252), du plus grand nombre de first downs (23) et du plus petit nombre de points encaissés (3) lors d’un Super Bowl.

En 1975, les Cowboys s’inclinent face aux Steelers (21-17) au terme de la dixième édition du Super Bowl. Moins de deux ans plus tard, ils en remportent la douzième contre les Broncos (27-10), portés par la première génération de la « Doomsday Defense » : une escouade réputée pour son jeu rugueux et menée par les defensive ends Randy White et Harvey Martin, co-détenteur du titre de MVP du Super Bowl XII (un cas unique à ce jour). En 1977, c’est une nouvelle fois les Steelers qui sont sacrés champions peu après avoir inscrit 14 points en 19 secondes dans le dernier quart-temps pour se mettre à l’abri (37-31).

À Dallas, le propriétaire Jerry Jones est partout. Peut-être un peu trop.

Aussi réputé que soit les équipes constituées dans les années 60 et 70, elles ne constituent en réalité que l’âge d’argent des Cowboys. Après un (court) passage à vide entre 1986 et 1990, qui voit notamment le rachat de la franchise par Jerry Jones, les Cowboys entrent de plein pied dans leur âge d’or, sous la direction d’un nouvel entraîneur : Jimmy Johnson. Dès 1991, le système offensif implanté par le nouveau coordinateur de l’équipe, Norv Turner, permet aux Cowboys de prétendre au titre de conférence. Menée par le trio Troy Aikman-Michael Irvin-Emmith Smith, l’attaque effectue un formidable bon en avant et conduit l’équipe en playoff pour la première depuis 1986, soutenue par une défense plus solide encore et composée de pointures comme Charles Haley et Darren Woodson. Après une victoire contre les Bears en Wildcard (17-13), la saison s’achève sur une lourde défaite face aux Lions (38-6).

En 1992, les Cowboys confirment les espoirs placés en eux avec une première victoire lors du Super Bowl XXVII contre les Bills (52-17), qui consacre non seulement le meilleur bilan de la ligue (13-3) mais aussi sa meilleure défense et son effectif le plus jeune. Le scénario se répète l’année suivante avec un nouveau titre, lui aussi acquis contre les Bills (30-13). Cette fois, c’est le running-back Emmith Smith (30 portés, 132 yards, 2 TD’s, 2 réceptions, 24 yards) qui est élu MVP de la rencontre, lui qui avait déjà été nommé meilleur joueur de la saison. Les Cowboys échouent dans leur quête d’un triplé en 1994 en finale de conférence NFC (38-28), contre les 49ers. Ils décrochent malgré tout leur sixième titre l’année d’après sur une victoire sur les Steelers (27-17) lors du Super Bowl XXX. Une victoire qui a comme un goût de après les défaites concédées lors de la dixième et treizième édition. Une fois n’est pas coutume, c’est un cornerback, Larry Brown (2 interceptions, 77 yards de retour) qui est élu MVP pour avoir scellé le sort des Steelers dans le quatrième quart, quelques mois seulement après la mort son fils.

Si la génération d’or s’éteint en 1996, les Cowboys ont su gardé la tête hors de l’eau. La franchise, qui n’avait connu en 38 ans d’existence que 3 entraîneurs, multiplie les changement à partir de 1998 : d’abord Chan Gailey puis Dave Campo, Bill Parcells, Wade Philips et enfin Jason Garrett de nos jours, fonction des humeurs de Jerry Jones. Au fil des années, la Draft a permis de développer une équipe solide sur le papier (Roy Williams, Terrence Newman, Jason Witten, DeMarcus Ware, Jay Ratliff) et le marché des transferts leur a souvent été favorable (Deion Sanders, Drew Bledsoe, Tony Romo, Terrell Owens) pourtant, jamais un entraîneur n’a réussi à assembler une nouvelle équipe dominante.

Pire encore, l’effectif des Cowboys est depuis plusieurs années considéré comme un des plus talentueux de NFL mais il n’a jamais atteint les standards qu’on lui prêtait. Aujourd’hui, de l’aveu même de Jerry Jones, la fenêtre du Super Bowl se ferme sur les Cowboys et gagner un titre devient une urgence…

La petite anecdote : A l’issue du Super Bowl V (défaite 13-16 des Cowboys contre les Colts), c’est au linebacker Chuck Howley qu’est offert le titre de MVP, titre qui vient récompenser deux interceptions et un fumble recouvert. Seulement voilà, Howley est un des piliers de la « Doomsday Defense II » soit un joueur des Cowboys et donc un membre de l’équipe qui s’est inclinée. Et si le livre des records NFL le considère encore aujourd’hui comme le premier défenseur à être élu MVP d’un Super Bowl et seul joueur de l’histoire membre l’équipe malheureuse à être nommé MVP, le joueur lui, a refusé son titre.

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